Quelles sont les raisons de la chute drastique de la production de coton ?

Cette chute n’est pas fortuite. Il y avait une entente entre la CMDT et les producteurs. Le prix promis a été changé à la dernière minute. Ce qui a créé une tension. En même temps que la chute du prix, le mécanisme de subvention des engrais a aussi manqué, ce qui a contribué à ce que les producteurs baissent les bras. Cela doit amener la CMDT à revoir sa façon d’intervenir.

Quelles peuvent être les conséquences de cette situation ?

Les conséquences directes sont l’effritement du processus de consolidation des conditions d’existence des producteurs, soit à travers l’acquisition d’équipements agricoles ou de meilleures conditions de vie. On ne peut pas encore parler des effets, qui seront certainement perceptibles à partir d’avril et jusqu’à juin. Mais on peut les prévoir. Il s’agit de la détérioration des conditions de vie et aussi de la sécurité alimentaire.

Comment relancer durablement le secteur ?

C’était à la CMDT d’amortir le changement au niveau international pour que le producteur reste dans ses droits. Les producteurs doivent mettre l’accent sur la diversification, avec d’autres cultures de rente, comme le sésame ou le fonio. Il faut développer d’autres stratégies autour de la production de coton. Même à travers l’élevage. Parce qu’il faut toujours s’attendre à des chocs. Nous sommes dans un monde unifié et en compétition.