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23 ans de répression sauvage : La liste des victimes de GMT

Le 20 Novembre 1968 le CMLN promettait, en plus des libertés démocratiques le retour de l’armée dans les casernes, dans les six mois à venir, le retour du pays à une vie constitutionnelle normale, des élections libres et démocratiques auxquelles tous les partis politiques constitués participeraient. La suite on le connaît et aucun discours, aucune propagande ne sauraient faire oublier les pratiques antidémocratiques du système. La liste des victimes est longue et certainement elle ne saurait être exhaustive.

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Les premières victimes de la junte : Modibo et ses compagnons :

1-    Mahamane Alassane HAIDARA (Pdt de l’Assemblée Nationale)

2-    Yacouba MAIGA Vice-Pdt de l’Assemblée Nationale ?

3-    Mamadou DIARRAH (Commissaire Politique)

4-    Attahier MAIGA (Ministre du Commerce)

5-    Ousmane BA (Ministre des Affaires Etrangères)

6-    Mamadou DIABATE (Ministre de la justice)

7-    Mamadou Madéira KEITA (Ministre de la Justice)

8-    Seydou Bac Lian KOUYATE (Ministre du Dévelop. Et du Plan)

9-    Colonel Sékou TRAORE (Chef d’Etat Major de l’Armée)

10- Mamadou Famady SISSOKO (Secrétaire Général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali)

11- Gabou DIAWARA (Responsable de la Jeunesse)

12- Koniba PLEAH (Conseiller Présidence République)

13- Amadou TRAORE (Directeur de la Librairie Populaire du Mali)

14- Harouna SOW (Inspecteur de la Jeunesse)

15- Kounandy TRAORE (Député)

16- Jules TRAVELE (Commissaire aux Arts et à la Culture)

17- Mamadou Bari DIALLO (Directeur du Stade Omnisport)

18- Mamadou DIA (Secrétaire permanent de l’US RDA)

19- Alioune DIAKITE (Conseiller à la Présidence)

20- Moussa DIRE (Employé à la Société Malienne d’Import-Export)

21- Samba Lamine TRAORE (Directeur de l’Office du Niger)

22- Koloko SIDIBE (Directeur des Transports Urbains de Bamako)

23- Albassa TOURE (Inspecteur à la Jeunesse)

24- Aliou DIALLO (Responsable à la Jeunesse)

25- Soungalo DEMBELE (Employé à l’Office du Niger)

26- Abdoulaye DICKO (Gouverneur de Ségou)

27- Madame KEITA Mariam TRAVELE (épouse du chef de l’Etat)

28- Mamadou CAMARA (Responsable à la Jeunesse)

29- Kansoro SOGOBA (Chef de cabinet du Ministre de la Défense)

30- Hamidou BA (Directeur du Service Civique)

31- Mamadou TALLA (Conseiller à la presse)

32- Lamine SOW (Ministre de Tutelle des Sociétés et entreprise d’Etat)

33- Mamadou SARR (Député)

34- Mamadou GOLOGO (Ministre de l’Information)

35- David COULIBALY (Responsable à la Jeunesse)

36- Birama CISSOKO (Inspecteur de la Jeunesse)

37- Bongoro COULIBALY (Haut commissaire Adjoint à la Jeunesse)

38- Moussa DRAME (Attaché de Cabinet du Ministre de la Justice)

39- Nama KEITA (Membre du bureau de l’Union des travailleurs du Mali) sont détenus dans les bagnes de Kidal et Taoudénit pour la plupart, sans jugement jusqu’en 1977.

40- Modibo KEITA est mort le 16 Mai 1977 au camp de Parachutistes de Djikoroni dans des circonstances encore non éclairées. Plusieurs de ses codétenus dont Jules TRAVELE, David COULIBALY, Mamadou DIARRAH, Lamine SOW meurent des suites de mauvais traitements.

41- 1969 : Le 17 Avril 1969, une importante grève est déclenchée par l’ensemble des étudiants et élèves de Bamako. Plutôt que de chercher à résoudre les véritables problèmes de l’enseignement, le Comité militaire accuse quelques civils d’être les instigateurs de ces événements.

Il fait arrêter entre le 16 et 20 Avril 1969 :

 

42- Abderhaman Baba TOURE (Directeur de l’Ecole Normale Supérieure)

43- Bernard SISSOKO (Professeur à l’Ecole Normale Supérieure)

44- Bamba KADARI (Directeur de l’usine d’allumette)

45- Oumar YATTARA (Contrôleur des PTT)

46- Mamadou DOUCOURE (Professeur à l’école Nationale d’ingénieur)

47- Santigui MANGARA (Etudiant à l’Ecole Nationale Supérieure)

48- Monobem OGOGNANGALY (Ingénieur à la SONAREM)

49-

50- Le « Club Militaire » les accuse de :

51-

1-    Constitution d’association illégale

2-

3-    Offense au chef de l’Etat

4-

5-    Diffamation des membres du gouvernement

6-    Appel au peuple à le révolte.

7-

Sans jugement, ils sont maintenus au secret pendant cinq mois, humiliés et torturés parce qu’ils sont membres du Parti malien du travail (PMT), leur jugement intervient le 11 Mars 1970 avec la plaidoirie de Me Kaldor, Me Babacar Niang et Me Falilou Diop en présence de Me denis Langlois, avocat à la Cour de Paris, observateur délégué par la Fédération internationale des Droits de l’homme. Les sept militants du PMT sont condamnés à dix huit mois d’emprisonnement. Toujours en 1969, le capitaine Diby Silas Diarra et d’autres militaires sont accusés de tentative de coup d’Etat ; certains d’entre eux n’avaient jamais caché leur attachement au rétablissement d’une vie démocratique normale.

Une bonne partie des membres de ce groupe ont succombé dans les mines de Taoudenit, exploité à ciel ouvert avec des instruments dignes du Moyen-âge. Les détenus y travaillent pieds nus par 40°et plus.

 

1970 : En Septembre 1970 le comité Militaire tente d’organiser la direction de l’Union Nation des Travailleurs du Mali pour la mettre à son service. La liste favorable au « Club Militaire » est mise en échec. Une direction démocratique élue est mise en place par le congrès de l’UNTM. Le Comite militaire dissout le bureau qui vient d’être formé, annule les décisions du congrès et confisque les biens de la Centrale Syndicale.

1971 : En  Janvier1971, la conférence syndicale panafricaine devant se réunir au Caire, le Comité Militaire met en demeure les membres du bureau qu’il vient de dissoudre, de constituer une délégation. Devant le refus des syndicalistes d’obtempérer, les membres du bureau sont arrêtés et torturés à la Compagnie des parachutes et certains déportés à Kidal :

52- Bougouri Diarra ( Secrétaire générale)

53- Zoumana Malga ( Secrétaire générale Adjoint)

54- Boïssé Traoré

55- Gouro Traoré

56- Eugène Dembélé

57- Birama Traoré

58- Germaine Diarra

59- Garan Konaré

60- El Moctar Mama Cissé

61- Niantigui Samaké

62- Yiriba Coulibaly

63- Séga Diallo

64- Ibrahima Coulibaly

65- Lassana Traoré

66- Ibrahima Cissé

67- Idrissa Traoré

Le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) déclencha une grève pour revendiquer la libération de leurs camarades de l’UNTM. Elle fut suivie d’une répression barbare, d’arrestations et de tortures inhumaines d’un groupe d’enseignants détenu plus d’un mois dans différents camps militaires

68- Mamadou Sarr

69- Abdoulaye Barry

70- Mamadou Dabo

71- Moussa Fayinké

72- Mamadou Niambélé

73- Amara Cissé

74- Abdoulaye  Maïga

75- Bilal Kéïta

76- Sidi Diarra

77- Cheick Traoré

78- Mamadou Bathily

79- Salif Kanté

80- Moussa Coumaré

81- Sory Ibrahima Diakité

82- Diamoussa Kané

83- Amadou Tall

Rentrant le 16 Mai 1971 à Bamako en compagnie d’un contingent d’étudiants maliens expulsés de Dakar à la suite de mouvements de revendications, Cheick Oumar Tangara et ses camarades sont arrêté et incarcérés à la prison militaire de Djikoroni. Ils sont soumis à un régime d’exception.

Malgré les protestations et la production d’un certificat médical attestant son état cardiaque, l’officier attestant son état cardiaque, l’officier chargé de la répression, le lieutenant Soungalo Samaké soumet Cheick Oumar Tangaré aux mêmes conditions rigoureuses que ses camarades ; ce qui lui coûtera la vie.

En Mars 1971, le Capitaine Yoro Diakité, premier chef du gouvernement et le Capitaine Malick Diallo sont arrêtés, dégradés et condamnés aux travaux forcés pour tentative de Coupe d’Etat. Yoro Diakité meurt dans des conditions atroces, tandis que Malick Diallo est libéré en 1978 à l’expression de sa peine.

1974 : le 25 Avril 1974, le Comité Militaire rend public son projet de Constitution « appelle les Maliens à se prononcer le 2 Juin par référendum pour légaliser cette Constitution inique.

Un tract signé « Regroupement des Patriotes Maliens » appelant à voter Non est largement diffusé sur le territoire. Entre le 2 Juin et le 20 Octobre 1974, 18 personnes sont arrêtées et torturées.

Mais au 15 Juin, 15 personnes se trouvaient déjà en détention. Elles sont jugées le 2 Avril 1975 dans la présence de leurs avocats Me Louis Labady, Tierry Mignon, Kaldor et Bacacar Niang, qui n’ont pas été prévenus de la date du procès.

Les auteurs du tract et les complicités présumés :

84- Ibrahim Ly, Professeur à l’ENSUP

85- Adama Samassékou, Linguiste

86- Mouhamédou Dicko, Professeur au Lycée Askia Mohamed

87- Samba Sidibé, Ingénieur TP

88- Cheick Sadibou Cissé, architecte

89- Seydou Sadibou Cissé, Architecte

90- Seydou Thiero, Directeur du club sportif

91- Biruna Traoré, Urbaniste

92- Oumar Ly, ex-directeur de la Somiex

93- Cyr Mathieu Samaké, Directeur général du Liptako-Gourma

94- Bakari Koniba Traoré, Economiste

95- Jean-Etienne Djendéré, Financier

96- Mamadou Lamine Kouyaté, Directeur du stade omnisport

97- Mani Djénépo, Inspecteur général de la jeunesse et des sports

On ajoute à ce groupe trois jeunes de Dravela, arrêtés pour « avoir perturbé le déroulement des élections » :

98- Moussa Cissé, Infirmier d’Etat

99- Mamadou Kanté, Maître du 1er cycle

100-      Fodé Kéïta (libéré avant le jugement)

A l’occasion du 2 Juin, d’autres arrestations eûrent lieu notamment celles de Kari Dembélé Professeur à l’ENSUP et de Victor Sy, Professeur au Lycée Badala qui ont subi comme les autres des tortures aux séquelles souvent irréversibles.

Tous ont connu les dures conditions des bagnes de Kidal ou Taoudénit ou la prison militaire du camp de Djikoroni.

Le roman d’Ibrahim Ly « Toile d’araignée » rend bien compte du sort réservé aux pensionnaires des bagnes du Mali.

1976 : Bamako début Février 1977, un décret gouvernemental modifie profondément les conditions d’accès aux étudiants supérieurs en instituant le concours direct pour tous les étudiants.

Les élèves et étudiants demandent l’abrogation de ce décret.

Ils forment des commissions pour conférer avec les organisations dites démocratiques à savoir :

101-      le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC)

102-      l’Union National des Travailleurs du Mali (UNTM)

103-      l’association des parents d’élèves

104-      l’Union National des Femmes du Mali (UNFM)

Mais les négociations avec le pouvoir échouent.

Le lundi 7 Février, la guère des scolaires est déclenchée à l’échelon national.

De nombreux étudiants et élèves sont arrêtés dont Boniface Diarra, Responsable à l’Ecole Nationale d’Administration.

Le 13 Mars 1977, les élèves et étudiants profitant d’une relative accalmie mettent en place l’Union Nationale des élèves et étudiants du Mali, une organisation indépendante du pouvoir.

Le 21 Avril, les grèves reprennent avec comme mots d’ordre la libération de Boniface Diarra et l’abrogation du décret instituant les concours.

Le gouvernement par décret présidentiel ferme tous les établissements secondaires et supérieurs.

Le lundi 25 Avril, les établissements scolaires sont occupés par la police, l’armée et la gendarmerie.

A partir du 9 Mai, la répression monte d’un cran suite à des manifestations de rue. Les manifestants réclament la libération de Boniface Diarra et scandent les slogans favorables à l’ancien Président Modibo Kéïta, à sa libération et à son retour au pouvoir.

Le Comité militaire en réponse aux exigences et aux mouvements de la jeunesse réprime sauvagement, procède à des arrestations et des limogeages.

Le 16 Mai 1977, à 12 heures, Modibo Kéïta est mort au camp militaire de Djikoroni. Le 18 Mai, des dizaines de milliers de personnes assistent à son enterrement.

Dans les jours qui suivent, 35 personnes sont interpellées et torturées au camp de Djikoroni pendant 6 mois sans le moindre jugement :

– Ténéman TRAORE instituteur en retraite

105-      Ataher MAÏGA : Rédacteur d’Administration

106-      Bourama SIDIBE Adjoint Administratif en retraite

107-      Samba SOUMARE Sous-Directeur INPS

108-      Mavillani DIALLO Car Bamako

109-      Abdoulaye MACALOU, Transporteur Badialan III Bamako,

110-      Yamadou DIALLO, Officier en retraite Ouolofobougou Bamako

111-      Mamadou DIARRA, Ingénieur chimiste à la SEPOM

112-      Sidi TOURE Commis de PTT à la retraite Ouolofobougou-Boliblma

113-      Djigui DIARRA Médecin chef PMI central

114-      Bougari SACKO Contrôleur des PTT Bamacko

115-      Mahamane TOURE Officier de police en retraite

116-      Chieck KEITA Huissier à la Présidence de la République

117-      Maître Demba DIALLO Avocat défenseur Demda DIOP Technicien d’aviation AIR MALI

118-      Moussa KONATE Rédacteur d’Administrateur Gouvernorat Bamako

119-      Amara CISSE Directeur d’école N’tomikorobougou

120-      Abdoulaye BARRY Professeur d’Anglais Dar-salam

121-      Garan KOUYATE Rédacteur d’Administration

122-      Ibrahima DIAKITE, Inspecteur des Finances

123-      Mamadou Macalou, Rédacteur d’Administration Dar-salam

124-      Seyba Lamine TRAORE, cadre EDM en retraite

125-      Tiéblé DAME, Etudiant ENSUP

126-      Modibo KOUYATE, Lycée Askia

127-      Lamine M’BODJE, Ouvrier Grande Confiserie du Mali

128-      Fousséni DIBATE, Contrôleur INPS

129-      Mamari DIARRA, Déclarant en Douane

130-      Mamadou DIOLLO, Déclarant en Douane

131-      Jean-Marie, Me au pair, Lycée Askia

132-      Isac DIALLO, Ministère de l’Information

133-      Joseph COULIBALY, Employé à l’ITEMA

134-      Moctar GAKOU, Contrôleur des prix

135-      Moussa DRAME, Agent d’exploitation

136-      Abdoulaye SOW, Directeur ENA, Bamako

137-      Adama SISSOKO, Directeur ENSUP, Bamako

Durant l’année scolaire 1976-1977, des étudiants sont renvoyés des écoles supérieures du Mali.

Dans son numéro du 12-13 Juin 1977, le journal « Le Monde » indique que sept officiers et hommes de troupes et cinq nom des sont condamnés à mort le Vendredi 10 Juin par la Cour spéciale de Sûreté de l’Etat. Les militaires, poursuit le monde, sont accusés d’avoir tenté un coup d’Etat en 1976.

1978 : Le Février 1978, les rivalités internes au Comité Militaire aboutissent à l’élimination de la fraction de Tiécoro BAGAYOKO et Kissima DOUKARA.

Sont arrêtés, dégradés et déportés en même temps que Tiécoro et Kissima :

138-      Ténimba BAGAYOKO

139-      Karim DEMBELE

140-      Charles Samba SISSOKO

141-      Abdoulaye DIALLO dit DAX

142-      Mamadou MARIKO

143-      Alou TRAORE

144-      Sougalo SAMAKE

145-      Bacoroba DJIRE

146-      Youssouf TRAORE

147-      ISAC BALLO

148-      Check TOURE

149-      Mamadou Belko N’DIAYE

150-      Youssouf Balla SYLLA

151-      Yacouba COULIBALY

152-      Amadou TOURE

153-      Ousmane DOUMBIA

154-      Ifra N’DIAYE

155-      Gaoussou KEITA

156-      Bassirou DOUMBIA

157-      Moussa KANTE

158-      Noumoulé SIDIBE

159-      Gassiré KEITA

160-      Mahamadou DIARRA

161-      Moussa DEMBELE

162-      Nafi N’DIAYE

163-      Souleymane DIABATE

164-      Aboubacar DIARRA

165-      Nouhoum DIAWARA

166-      Attman DIALLO

167-      Bouréima MAÏGA

168-      Cheick COULIBALDY

169-      Lamine KEITA

170-      Toumani SIDIBE

171-      Ben CHAMOUD

172-      Mamadou Bobo SOW

173-      Namory TRAORE

174-      Simbo KEITA

175-      Abdoulaye Yousouf MAÏGA

Des civils sont également emprisonnés de longs mois sans jugement :

176-      Fambougouri DIANE, Directeur Général de la Comatex

177-      Seydou KONE, Directeur Général de la Sonatam

178-      Amadou Diatigui Diarra, Directeur Général de la Somiex

1979 : Au mois de Mars, lors du Congrès constitutif du parti unique UDPM, un tract dénonce ce parti politique « de type fasciste » et réclame de larges libertés démocratiques.

Ces auteurs présumés :

179-      Mamadou GOLOGO

180-      Idrissa DIANTE

181-      Abdou GATABA

182-      Papa Sékou SIDIBE

183-      Mamadou TOURE

184-      Modibo KEITA, Trésor Bamalco sont arrêtés et mis en prison.

185-      Mamadou GOLOGO et Idrissa DIAKITE sont condamnés à 4 ans de prison pour « Offense au Chef de l’Etat ». Les autres seront relâchés après de longs mois sans jugement.

1980 : Au mois de Janvier 1980,  l’Union Démocratique du Peuple Malien, interdit l’Union Nationale des Etudiants et Elèves du Mali (UNEEM).

En réponse à cette mesure antidémocratique, les étudiants et élèves organisent des manifestations dans toutes les villes du pays. En Février à Ségou, les forces de l’ordre tirent sur les manifestations, Moulaye DIARRA est blessé par balle et en deviendra aveugle.

Amadou KAN2 est condamné à 6 mois de prison. Au mois de Mars, lors d’une conférence-débats, les professeurs Victor SY, Mamadou DOUCOURE Mamadou Lamine TRAORE, Tiébilé DRAME et les étudiants qui assistent à la conférence sont interpellés à l’Ecole Nationale Supérieure.

Le 17 Mars, le Secrétaire Général de l’Union des Etudiants et Elèves du Mali, Abdoul Karim CAMARA dit Cabral, meurt la compagnie para de Djikoroni. Peu avant la fin de l’année scolaire, au mois de juillet, Sory Ibrahim THIOCARY a succombé à la suite des coups reçus.

Des membres de commission des enseignants sont arrêtés à cette même période. Douze d’entre eux sont jugés le 2 Septembre pour « opposition à autorité légitime ».

Onze sont condamnés à trois mois de prison et l’autre à quatre mois de prison. Ils sont tous conduits à Ménaka dans le Nord pour effectuer des peines de travaux.

Après avoir purgé leurs peines, ils sont à nouveau jugés, assignés à résidence surveillée et rayés de la Fonction Publique :

186-      Modibo DIAKITE

187-      Dioncounda TRAORE Fiysseyni CAMARA

188-      Abdoulaye TRAORE

189-      Abdramane DIALLO

190-      Kaourou DOUKOURE

191-      Harouna KONATE

192-      Adama DIARRA

193-      Yamoussa COULIBALY

194-      Tiéblé DRAME

195-      Victor SY

196-      Aliou DIARRA

Au même moment, vingt autre membres de la commission sont arrêtés et envoyés à Gao. Il s’agit de :

197-      Isac KONATE

198-      Oumar Djiguiba

199-      DOLO

200-      Moussa DIABY

201-      Idrissa DIALLO

202-      SYLLA Cheick Hamala

203-      SYMPARA Daouda

204-      ONGOIBA

205-      Hamalla BA etc.

206-      La même année, un ancien Secrétaire Général du Comité de Défense des Libertés Démocratiques du Mali, Ibrahim Samba Traoré dit Arhi est arrêté et détenu pendant un an sans inculpation. Il lui est reproché d’être en possession des documents du Comité de Défense des Libertés Démocratiques du Mali.

1981 : En Octobre 1982, le Syndicat interdit des étudiants et élèves, l’UNEEM publie un tract pour réclamer le paiement des bourses et des trousseaux de rentrée.

Des membres du bureau de coordinations sont arrêtés et gardés à la gendarmerie de Bamako pendant un mois, puis exclus des établissements scolaires.

Les victimes sont :

207-      Moussa Mary KEITA

208-      Harouna BARY

209-      Kalifa  DIAMOUTENE

210-      Ossiaka COULIBALY

1984 : En Septembre 1984, à la veille de l’anniversaire de l’indépendance, un tract dénonçât les mesures d’austérité imposées par le FMI et la Banque Mondiale est diffusé à Bamako. Ses auteurs présumés :

211-      Yoro DIAKITE

212-      Many CAMARA

213-      Issa N’DIAYE

214-      Mohamed TOUNKARA sont arrêtés puis libérés après 46 jours de détention préventive en l’absence de toute épreuve.

215-      1986 : A la suite de la guerre contre le Burkina Faso, le Général Moussa TRAORE accuse les enseignants d’être soutenus et financés par le Burkina pour mener des activités subversives.

Au même moment la police fouille, à l’aéroport de Bamako, un étudiant burkinabé, Géoffroy Koulediaty, porteur d’une lettre pour un militant de l’Union nationale des étudiants et élèves du Mali, Pérignama SYLLA.

Geoffroy est arrêté, mais Pérignama, informé du danger, a eu le temps d’entrer en clandestinité. La police possède alors à l’arrestation des amis et parents de Pérignama pour complicité et non dénonciation. Ainsi :

216-      Oumar MARIKO

217-      Madi TRAORE

218-      Bakary Dian DIARRA

219-      Dahirou DIA

220-      Bakary KEITA

221-      Soumaïla KEITA

Sont détenus pendant 10 mois à la prison centrale de Bamako et relâchés après un simulacre de procès.

1988 : A la suite des grèves de Janvier et Février 1988, organisés par le Syndicat National de l’Education et de la Culture pour le paiement des salaire en retard de 3 mois, 71 enseignants sont arbitrairement mutés.

Des mesures de suspension sont prises contre le professeur Issa N’DIAYE.

En signe de protestation, les étudiants organisent une marche silencieuse sur le ministère de l’Education Nationale. La police charge brutalement les marcheurs et plusieurs d’entre eux sont gravement blessées.

Deux professeurs de l’Ecole Normale Supérieure :

222-      Charles Abdoulaye DANIOKO

223-      Komakan KEITA et cinq étudiants, sont arrêtés et détenus à la police.

Les syndicalistes Issa N’DIAYE, Modibo Ganaba TRAORE, sont radiés de la Fonction Publique, tandis que vingt étudiants sont exclus de l’Ecole Normale Supérieure.

En 1988 : Samba DIALLo professeur à l’ENSUP est arrêté sur dénonciation et gardé pendant une semaine à Tombouctou.

Durant les vingt années écoulées, la répression n’a pas été seulement physique au Mali. Elle a été aussi morale par les licenciements collectifs et individuels (la fermeture de la Compagnie Air Mali, celle de la SOMIEX, les compressions successives de personnels à l a BDM), par les mutations arbitraires et le non paiement des salaries, les impositions de toutes sortes pour les paysans et commerçant.

Le 15 Octobre 1990, les initiateurs d’une marche pacifique dont Dramane TRAORE et Moussa KEITA ont été sauvagement battus. Le 3 Décembre la révolte légitime des petits détaillants a été réprimée sans ménagement.

 

1- Lassina HAIDARA 21 ans

2- Amadou BALAM 50 ans

3- Ba COULIBALY 25 ans

8-    Souleymane BERTHE 15 ans

9-    Diakaridia KEITA 28 ans

10- Abou DANIOKO 18 ans

11- Mohamed KEITA 14 ans

12- Modibo KAMISSOKO 28 ans

10 Moussa SAMAKE

11 Bakary DEMBELE 61 ans

12 Tamba KEITA 36 ans

13 Aminata SANOGO

14 Lamine KANTE 31 ans

15 Alassane DIALLO 20 ans

16 Moussa DIALLO 18 ans

17 Bakary TRAORE 23 ans

18 Karim KOUHATE 23 ans

19 Diakaridia TRAORE 21 ans

20 Abdoulaye SARR 23 ans

21 Inconnu non identifié, brûlé vif

22 Inconnu non identifié, brûlé vif

23 Inconnu non identifié, brûlé vif

24 Inconnu non identifié, brûlé vif

25 Inconnu non identifié, brûlé vif

26 Inconnu non identifié, brûlé vif

27 Issa COULIBALY 20 ans

28 Moussa FOFANA 18 ans

29 Issiada Ballo 36 ans 30 ans

30 Mohamed KEITA 27 ans

31 Touri MONKORO 17 ans

32 Amara CAMARA 52 ans

33 Soungalo COULIBALY 30 ans

34 Boubacar TRAORE 17 ans

35 Bassala TOURE 30 ans

36 Fodé DANIOKO 18 ans

37 Inconnu, non identifié 22 ans

38 Malade mental

39 Dame GUEYE 12 ans

40 Alassane DIALLO 15 ans

41 Rokia DOUMBIA 45 ans

42 Ramatoulaye DEMBELE 22 ans (Source HGT)

P/S la liste est loin d’être exhaustive. Pour des raisons d’espace et de temps. Nous nous limitions à la présente.

SOURCE: Le 26 Mars

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