Le parti Monade faso-gnèta a tenu les 22 et 23 décembre, son 1er congrès ordinaire au Centre multifonctionnel de Djelibougou. Un congrès qui se tient à un moment où la cohésion au sein du parti de l’aiguille et du fil blanc connait un plein essor. C’est pourquoi, cette assise a été placée sous le signe de l’alternance politique en 2018. La clôture des travaux sous la présidence de Dr. Sah dit Baba Coulibaly, président intérimaire du parti, s’est déroulée en présence de plusieurs présidents de partis et représentants de partis amis.
C’est dans une salle pleine comme un œuf qu’a eu lieu la cérémonie de clôture de ce congrès, en présence des militants, sympathisants et délégués du parti venus de l’intérieur du pays.
On le croyait agonisant même mort après les dernières élections communales, mais force est de reconnaitre que le parti de l’aiguille et du fil blanc n’a pas dit son dernier mot. Mieux, il a surpris les observateurs de la scène politique en réussissant à faire le plein du Centre multifonctionnel de Djelibougou. La salle qui avait du mal à contenir les militants et dirigeants, a vibré pendant deux jours au rythme des communications et des applaudissements.
A tout seigneur tout honneur, c’est le président intérimaire qui a pris la parole pour remercier les invités. Dr. Sah dit Baba Coulibaly Madani a invité les congressistes à s’approprier de la thématique de ce 1er congrès à savoir le développement du Mali. Il a tenu à remercier tous ceux qui ont répondu à leur invitation pour la réussite de ces assises.
Après avoir sacrifié au rituel d’usage, le président intérimaire a axé ses propos sur les thématiques suivants : l’insécurité, l’appartenance à la l’opposition républicaine, et l’alternance politique en 2018. Pendant 20 minutes, l’auditoire est resté accroché aux lèvres du docteur, visiblement inspiré et qui se déambulait allègrement entre les dédales de notre passé récent.
Pour le 1er point, Dr. Sah Dit Baba Coulibaly estime que le pays traverse l’un des pires moments de son histoire sociopolitique et sécuritaire marqué par la recrudescence des attaques terroristes au Nord comme au Centre du pays. A ses dires, l’Etat de droit tant souhaité, l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens tant promis, sont restés à leur état de slogan de campagne.
En ce qui concerne l’appartenance à l’opposition républicaine, Dr. Coulibaly a affirmé qu’au vu de l’incapacité du régime de changer la donne, le Monade, après concertation avec ses différentes sections, a décidé de sortir purement et simplement de la Convention de la majorité présidentielle.
«Nous sommes un parti d’obédience socialiste, à vision orientée sur le socialisme démocratique dont les valeurs fondamentales sont liberté-justice-solidarité », a-t-il laissé entendre. Enfin, le Monade pense qu’une nouvelle gouvernance est possible. C’est pourquoi le parti s’engage dans une dynamique d’alternance politique en 2018. « Nous avons en notre sein des hommes et femmes capables de relever ce défi, mais nous n’exclurons aucune alliance politique nous permettant d’atteindre ces objectifs », a indiqué Dr. Coulibaly.
