L’évènement, qui avait pour thème » La sécurité du piéton dans la circulation routière « , a enregistré la présence de la directrice de l’Agence nationale de la sécurité routière, Diadji Sacko, de plusieurs ministres, comme celui chargé de la Sécurité et de la protection civile, Daoud Ould Aly Mohamedoune, du ministre de l’Administration territoire et de la décentralisation, Abdoulaye Maiga, de celui des Sports et de la jeunesse, Mossa Ag Attaher.
Le ministre des Transports et des infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko précise que des proportions inquiétantes d’accidents de la route sont devenues une préoccupation majeure aussi bien pour les usagers et riverains que pour les pouvoirs publics en charge de la gestion de la sécurité routière. Avant d’ajouter que les impacts négatifs des accidents de la circulation routière sur la population et l’économie du pays ont amené le Gouvernement à instituer, depuis 2002, la semaine nationale de la sécurité routière.
L’objectif de la journée, indique-t-elle, est de renforcer la sécurité des usagers de la route. A cet effet, elle souligne qu’il est d’usage de définir chaque année un thème à l’attention des acteurs réunis au sein du Comité national de la sécurité routière, en fonction des statistiques des accidents de la route. C’est pourquoi, explique la ministre, cette 17èmeédition se tient sous le thème :« La sécurité du piéton dans la circulation routière». Et de poursuivre qu’il a été recensé en 2020 près de 1 587 cas d’accident de la route qui ont fait 1730 blessés et 67 tués. « C’est par rapport à ces statistiques que le thème de la présente édition a été choisi ».
A ses dires, la stratégie nationale de sécurité routière 2021-2030 et son plan d’actions 2021-2025, adoptés en Conseil des Ministres, le 27 janvier dernier, ont mis l’accent sur la promotion d’infrastructures adaptées en milieu urbain et inter urbain pour toutes les catégories d’usagers, en particulier pour le groupe d’usagers vulnérables, dont les piétons.
Selon elle, il urge de prendre les dispositions pour rendre les routes moins accident, particulièrement pour les piétons. A l’en croire, l’Axe n°2 de la stratégie nationale de la sécurité routière 2021-2030, consacré à la sécurité des piétons nous indique que la marche piétonne est le deuxième mode de déplacement le plus utilisé par toutes les tranches d’âge. Avant de préciser qu’en 2015, sur 5 tués par suite d’accident, un est un piéton. « Une prise en compte de cette catégorie d’usagers vulnérables sur la route est donc nécessaire. A cet effet, l’aménagement des infrastructures routières doit intégrer les passages dédiés aux piétons » souligne-t-elle.
Parlant de l’objectif général de cette semaine, elle dira que cette édition offrira l’occasion à l’ANASER d’informer et de sensibiliser le grand public sur les risques liés à la vitesse excessive et à la protection des piétons sur la route. « De former des élus locaux et agents techniques des collectivités sur les limitations de vitesse dictées par le code de la route en particulier et leurs rôles dans la gestion de la sécurité routière en général.
Pour témoigner sur les conséquences d’un accident violent, une victime du nom de Fatoumata Diallo, privée de ses jambes, soutiendra qu’il y a de cela 25 ans, elle a été accidentée. Elle assure, avec des larmes, avoir subi plusieurs opérations. Mais, ajoute-t-elle, « nous n’avons pas trouvé de solution. Je suis fatiguée » fustige-t-elle. Pour ce faire, cette victime a sollicité l’aide auprès de l’association des victimes, qui lui a offert sur place une chaise roulante et une paire de béquilles.
Rappelons qu’au cours de cette cérémonie d’ouverture de la semaine de la sécurité routière, des sketches de sensibilisation et une démonstration des agents de la protection civile sur des gestes à adopter pour des secours et premiers soins, ont été véhiculés.
Lamine BAGAYOGO
Mali- Horizon