Ce vendredi 22 mars, à l’hôtel Radisson-Blu, s’est tenue la 15ème session du conseil d’administration du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. Pour l’occasion, des représentants de Hcme, venus de plusieurs dizaines de pays ont répondu présent afin d’être au cœur des propositions et débats bénéfiques pour la diaspora.
En sa qualité de représentant du gouvernement et président de cette session, le ministre tutelle, Yaya Sangaré, a évoqué qu’au-delà du grand intérêt que le Gouvernement accorde à notre diaspora, la présente rencontre s’inscrit dans le cadre de la recherche de pistes novatrices pour l’amélioration de sa contribution à l’économie nationale. Aujourd’hui, il n’est point besoin de rappeler la contribution significative de la diaspora dans la transformation de l’économie des nations à travers des initiatives fondées sur des objectifs partagés avec les gouvernements. Faut-il souligner que la diaspora constitue un levier du développement, comme l’atteste la vision des plus hautes autorités du Mali. Et pour ce faire, cela doit passer par la recherche de synergies entre les divers acteurs. La volonté du gouvernement est d’orienter les flux financiers importants de la diaspora vers des secteurs productifs capables de créer des emplois durables et des revenus supplémentaires dans le pays.
Selon lui, nul ne peut nier l’apport technique inestimable de la diaspora intellectuelle à travers les multiples transferts de connaissances dans nos universités et dans des secteurs clés comme l’agriculture, la santé, les PMI-PME. Pour une meilleure connaissance des difficultés liées à l’investissement productif de la diaspora, le conférencier a martelé qu’avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD) et son département, ils ont commandité une étude en vue de définir la stratégie nationale de mobilisation de la diaspora pour l’investissement productif. Les conclusions de cette étude seront bientôt disponibles et permettront une meilleure orientation de la décision politique pour accroître la participation de la diaspora au développement de notre pays. Et il dira que la réussite de ce processus dynamique avec la diaspora réside dans la volonté du chef de l’Etat.
Cependant, compte tenu de la crise migratoire, Yaya Sangaré affirme que 8.000 personnes rapatriées ont déjà été accueillies et 6.000 y ont siégé à la cité des Maliens de l’extérieur, qui a été financée à hauteur d’un milliard. À ce propos, il dira que le gouvernement s’inscrit dans une dynamique d’innovation avec la diaspora pour une meilleure gouvernance et la gestion des défis majeurs de développement durables. Conscient de la perplexité des défis migratoires, le ministre dit être persuadé qu’ensemble, main dans la main, dans l’entente et dans la cohésion, ils seront relevés.
Cependant, aujourd’hui, il est fort regrettable de constater de nombreuses divisions au sein de notre communauté à l’étranger. Malheureusement, cette nouvelle situation, née des malentendus et des incompréhensions divers, la rend beaucoup plus vulnérable avec l’effritement des valeurs de solidarité et de partage qui ont toujours caractérisé la communauté malienne à l’extérieur et construit la bonne image du Mali à l’extérieur, a t-il affirmé.
Par ailleurs, il dit profiter de l’occasion pour lancer un appel de cohésion, d’unité, et d’entente entre tous les Maliens vivants à l’étranger. Puisque rien de durable ne peut se construire dans la division. En définitive, le ministre a tenu à rassurer de la disponibilité et de l’accompagnement de tout le gouvernement pour tous les Maliens.
Pour Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, la présence des représentants de plus d’une cinquantaine de pays dénote de l’importance que la diaspora accorde au Haut conseil des Maliens de l’extérieur. À cet égard, il souligne qu’il est plus que nécessaire que le gouvernement prenne des mesures plus appropriées concernant certaines revendications de la diaspora, en commençant par sa représentation à l’hémicycle, et les problèmes fonciers qui constituent de véritables obstacles et difficultés pour la diaspora.
Adama TRAORE
Source: La Preuve