Après le lancement officiel du festival Tamani d’Or édition 2014 sur l’esplanade du palais Amadou Hampaté Ba, c’était le tour du personnel militaire et civil de la Minusma de s’ouvrir aux participants à travers un débat organisé hier sur le site de la rencontre. C’était en présence du délégué général Fousseyni Traoré. Des centaines de festivaliers étaient mobilisés pour assister à cette conférence donnée par le personnel de la Minusma. Plusieurs communications ont été faites à l’occasion.
D’abord, il y a eu un exposé du porte-parole de la mission, Mme Radhia Achouri, qui a expliqué le nouveau mandat. Avant, les participants ont eu droit à un film documentaire qui rétrace les actions de la mission depuis son déploiement dans notre pays. Il s’agit d’un bilan après un an de présence au Mali. Puis, un à un, des conférenciers se sont succédés dans ces échanges. C’est ainsi que les festivaliers ont été édifiés sur la police des Nations Unis, le service de l’action anti-mines, le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (Drd) ainsi que tous les autres aspects que comporte la mission qui est présente au Mali. Le porte-parole s’est beaucoup apesanti sur la résolution 2.164 qui a été adoptée par le Conseil de Sécurité le 25 juin 2014 à l’unanimité de ses membres.
QUE DIT CETTE RÉSOLUTION 2164 ?
Le porte-parole Radhia Achouri explique : « cette résolution consacre et réafirme les principes fondamentaux qui guident notre travail au Mali, à savoir : le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité et la laïcité du Mali. Elle offre un cadre pour la paix et stabilité à long terme au Mali”. Aux dires du porte-parole la résolution introduit un sens de priorité parmi les tâches mandatées de la Minusma et une obligation de résultat en demandant le développement de points de référence pour mesurer les progrès dans la mise en oeuvre du mandat.
En revanche, toujours selon le porte-parole, le nouveau mandat réflète les recommandations du secrétaire général sur la nécessité de garder le processus politique au centre de la mise en oeuvre du mandat, y compris à travers un rôle politique actif pour le représentant spécial du secrétaire général.
LES PRIORITÉS
La conférencière, non moins porte-parole de la Minusma, a insisté sur les priorités, à savoir la sécurité, la stabilisation et la protection des populations. Selon Radhia, les enjeux sécuritaires au nord ont conduit le Conseil de Sécurité à conserver le niveau actuel des forces de la mission avec 11.200 soldats et 1.440 policiers. Toujours selon elle, dans l’exercice de cette mission, la Minusma a, par moment, coordonné ses activités opérationnelles avec l’armée malienne.
Le soutien au dialogue et à la réconciliation nationale sont des aspects non négligeables de la mission, selon la conférencière, qui a axé une partie de son intervention sur les efforts en vue de la restauration de l’autorité de l’État. « De même, la Minusma va continuer à assister les autorités maliennes dans la promotion et la protection des droits de l’homme, ainsi que l’assistance humanitaire et les projets à impact rapide », a expliqué un autre conférencier à ce festival.
Laya DIARRA
Indépendant