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100e session du conseil d’administration de la CMDT : La holding affiche un résultat net de 3,6 milliards

Les indicateurs de la CMDT affichent du vert, en dépit d’une campagne précédente marquée par une baisse drastique de sa production, corollaire à l’invasion précoce des champs par de nouvelles espèces de Cicadelles (Jassides). C’est la conclusion de la 100ème session ordinaire du Conseil d’Administration, tenue le 10 Mai 2024, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, sous l’égide de son président, Dr Nango Dembélé.

Ladite session, principalement budgétaire, a essentiellement porté sur l’approbation des procès-verbaux de la session ordinaire précédente et de la session extraordinaire du Conseil d’Administration de la Holding CMDT-SA du 20 décembre dernier ainsi que sur le rapport de gestion du PDG Dembélé. Les administrateurs ont donné mandat de présenter ledit rapport à l’assemblée générale ordinaire et ont arrêté les états financiers de la CMDT clos au 31 décembre 2023. Ainsi, ses prévisions en chiffre d’affaires sont estimées à 382,695 milliards FCFA et il se dégage un total bilan de 503,337 millions. L’exercice 2023 s’est quant à lui clôturé avec un bénéfice net de 3,656 milliards. Il en résulte des signaux au vert et assez rassurants pour un secteur en plein processus de relance, après une chute drastique de la production affectée par l’invasion précoce des cultures par une espèce inconnue de jassides dans la sous-région ouest-africaine.

Ce résultat, selon le patron de la holding, est dû à la maîtrise des charges par son entreprise, qui, explique-il, a su resserrer son budget et réduire ses investissements en attendant la reprise effective de la production.

Le rebond de la CMDT est en outre corroboré par les objectifs de la campagne 2024/2025. L’entreprise ambitionne en effet de reprendre sa place de leader sous-régional et table pour ce faire sur une production estimative de 780 000 tonnes de coton-graine.

Pour la campagne écoulée, en attendant la fin de l’égrenage, la CMDT annonce une nette hausse de la production par rapport à l’année précédente. Une performance que le patron de la boite associe à la maîtrise des jassides ainsi qu’aux mesures incitatives déployées par les autorités de la Transition pour le retour des paysans dans les champs, après la vague de psychose consécutive au ravage des jassides.

Le patron de la CMDT assure, par ailleurs, que les préparatifs sont en cours, avec notamment l’approvisionnement en intrants agricoles, pour l’atteinte des objectifs de la campagne à venir. Tout en admettant un rythme relativement lent par rapport à l’année derrière, Dr Nango promet de mettre les intrants en qualité et quantité suffisantes à la disposition des cotonculteurs dans le délai convenable à une bonne production.

S’agissant du rapport financier, il dégage un bilan positif avec un résultat net de 3,6 milliards FCFA. Lequel, faut-il le signaler, est au-delà des espérances compte tenu de l’attaque des jassides au cours de la campagne 22-23 et de la chute de la production d’au moins 50% dans la sous-région.

 Quid de la créance des cotonculteurs ?

Alors que la question est devenue virale sur les réseaux sociaux, le PDG de la CMDT en a profité pour rassurer les paysans qu’ils seront tous payés. En effet, contrairement aux rumeurs entretenues, sur fond de confusion entre la trésorerie et la capacité de la CMDT de s’acquitter de la créance des cotonculteurs, le PDG soutient qu’il s’agit de deux mécanismes complètement différents. Il consiste à faire acheter le coton par un pool bancaire qui met à la disposition de la CMDT des fonds dont le remboursement s’opère sur 80% des ventes. Une fois le prêt remboursé, le reste de la somme revient à la CMDT. Ainsi, contrairement aux rumeurs, une tension de trésorerie de la CMDT ne peut pas affecter l’achat du coton. La situation actuelle est corollaire à la lenteur du pool bancaire cette année », a-t-il expliqué, coupant court aux rumeurs. Et d’ajouter que la CMDT, comparativement aux autres années, n’est pas en retard dans le paiement. Dr Nango Dembélé rappelle que des paysans sont parfois payés au mois de juillet alors qu’à la date d’aujourd’hui il ne reste que 29 milliards, soit 18% d’impayés sur un montant de 176 milliards.

Amidou Keita

Le Témoin
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