Il n’est jamais facile de prendre les commandes d’un pays qui sort de crises majeures. IBK a, aujourd’hui, entre les mains un pays à reconstruire.
La charge est lourde et même très lourde. Malgré tout, après cent jours de combat pour le Mali, ne peut-on pas se permettre d’affirmer qu’il a déjà laissé quelques traces indélébiles?
Dans le n°5134 de «Info Matin», je mentionnais, peu de temps après la victoire du Kankeletigui à l’élection présidentielle, que le choix porté sur cet homme était celui d’un nouveau départ sur des bases sûres, de la rigueur dans la gestion de nos maigres ressources, du travail bien fait, de la bonne gouvernance, de la fermeté face aux épreuves pour servir le Mali, du retour de la justice, de la dignité, de l’espoir, de l’espérance, de la gloire pour le peuple, de la fierté d’être malien, de l’éthique, de la morale dans la gestion des affaires publiques, du respect pour le Mali et surtout du gros bâton pour les délinquants financiers et autres fraudeurs qui agissaient en toute l’impunité.
Après seulement trois mois de gestion rigoureuse, je découvre avec bonheur que la méthode IBK se présente effectivement comme un résumé des systèmes Kagamé, Rawlings et Lula, c’est-à-dire la capacité à redonner espoir et espérance, joie de vivre, fierté, dignité et surtout prospérité en réussissant une lutte implacable contre la pauvreté, la délinquance financière, les détournements massifs de deniers publics, le chômage, la corruption, l’impunité, l’injustice et l’incivisme, en opérant un changement positif de mentalité, en faisant connaitre les vertus du travail bien fait, en cultivant l’amour pour le Mali, en faisant voir les avantages de la morale, de l’éthique et du patriotisme. Bref, il s’agit d’actes posés par un homme dont l’entêtement, la détermination et la persévérance sont sans faille lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts du Mali qu’il envisage de transformer en un grand pays émergeant, respecté et écouté. La tâche est dure, le trou est profond et la plaie béante. Il faudra donc du temps et de la patience pour que le grand combat que le Kankeletigui vient d’enclencher montre des résultats super éclatants, car il n’existe pas de baguette magique qui puisse remédier à tous les problèmes du Mali du jour au lendemain.
L’État malien qui s’était effondré se relève, la confiance des institutions internationales dans le pays de Soundiata Keita revient, la bataille contre l’insécurité dans les grandes villes et pour l’intégrité territoriale du pays est en cours. Le pays de la jatigiya, du sinankuya et du maaya est ainsi en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Il renoue avec la sécurité, la stabilité, la paix et la bonne gouvernance. Il est plein d’espoir et résolument tourné vers l’avenir. Avec le Kankeletigui, c’est un vaste chantier qui s’ouvre et le soutien du peuple tout entier à cet amoureux du Mali et à la solide équipe qu’il a mise en place ne doit pas faillir.
Le Kankeletigui a compris que la plus grande force du Mali reste son peuple et que les ressources dont dispose ce dernier ont besoin de son leadership bien affiché, de sa poigne ‘’d’homme fort’’ ou même de ses biceps, en cas de besoin, pour être bien gérées en imposant le respect des règles, des lois et des institutions de la République, en mettant les hommes qu’il faut aux places qu’il faut, en s’assurant de l’application des directives données, en faisant récompenser les bons travailleurs et en punissant les délinquants, en mettant l’accent sur l’honnêteté comme étant une vertu et la malhonnêteté comme un délit à combattre, en renforçant la dimension éthique et morale dans tous les domaines, en veillant à la maitrise des dépenses de l’État et à la bonne gestion des ressources publiques en faisant suivre et contrôler de façon régulière et rigoureuse les projets financés par l’État, en veillant à ce que les fruits de la croissance puissent profiter à tous, affichant pour cela toute sa détermination à combattre toutes les tares ainsi que les comportements déviants qui sont à l’origine de la dégringolade que nous avons connue, c’est-à-dire la corruption, la concussion, le népotisme, le copinage, les fraudes, les détournements massifs de deniers publics, la gabegie, l’absentéisme, l’injustice, le banditisme foncier et financier, les passations de marchés de gré à gré et surtout l’impunité qui doivent être combattus avec efficacité pour pouvoir réussir la lutte contre la pauvreté et le combat pour l’émergence. Comme l’a dit Mamadou Coulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire :«La bonne gouvernance, c’est aussi punir et faire exécuter les peines».
Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir à la tête du Mali un homme de charisme et de grande vision qui nous invite à la rupture avec une certaine méthode de gestion passée par l’adoption d’une nouvelle mentalité, par le travail bien fait dans la patience, la transparence, la rigueur, la fermeté, l’éthique, la morale et la dignité tout en ayant pour seul souci de faire avancer LE MALI D’ABORD. Cette chance est à saisir, car il est possible de gérer ce pays autrement pour qu’au bout du compte, un nouveau type de citoyen malien, plus amoureux du Mali, plus respectueux du bien public et davantage conscient de ses droits mais aussi et surtout de ses devoirs, puisse émerger.
Nous devons garder notre fibre patriotique constamment ravivée en restant unis, en serrant les coudes et en faisant bloc de façon unanime, au seul nom du Mali, indépendamment de nos différents bords politiques, derrière le président IBK, que nous avons choisi par un vote massif, en taisant nos rancœurs, nos ressentiments, nos malentendus et nos colères, en faisant preuve de civisme, en respectant les lois et les institutions de la République ou en faisant tout simplement confiance au pouvoir en place qu’il convient d’appuyer dans ses efforts et initiatives de réconciliation nationale, de changement de mentalité, de restauration de l’intégrité territoriale, de retour définitif de la paix sur l’ensemble du territoire national et de préservation du caractère laïc de l’État. C’est à cette condition que cet homme, connu pour être un patriote convaincu, un visionnaire imperturbable et intrépide, doté d’une fermeté morale et intellectuelle incontestable, d’une rigueur et d’une détermination infaillibles face aux épreuves, pourra mener à bien ses différentes missions dont il a conscience de l’importance et de la lourdeur, c’est-à-dire le combat pour la stabilité et la paix durable, la préservation de l’unité nationale, la restauration et la préservation de la dignité et de la fierté du peuple ainsi que sa confiance dans l’avenir, le combat acharné contre la mauvaise gouvernance, le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali, la remise du pays sur la bonne rampe du développement économique et social, la reconnaissance des valeurs du travail, de l’effort et du mérite, la traque des fraudeurs fiscaux, fonciers, miniers, des contrebandiers et autres délinquants financiers, le renforcement de la décentralisation, la création de conditions favorables aux investissements surtout étrangers, etc. Tout cela requiert, dans un pays qui sort de la plus grave crise de son histoire postindépendance, une forte dose de confiance, de tolérance et surtout de patience. Bref, il s’agit, encore une fois, d’aider le premier président postcrise démocratiquement élu à tenir, avec l’ensemble de nos mains réunies, la jarre Mali qui ne doit pas tomber et dont le contenu ne doit pas se verser par terre sous aucun prétexte, car ce territoire, s’étendant de Kayes a Kidal, fort de son premier capital, ses hommes et ses femmes, de ses richesses minérales, de son chaud soleil, de ses eaux bienfaisantes et de ses terres fertiles, sera, In Chah Allah, un pays émergeant, écouté et respecté.
En résumé, au regard de l’énorme boulot abattu par le Kankeletigui IBK en si peu de temps, 100 jours, en enclenchant une lutte implacable contre l’impunité, qui est la mère de tous les vices, en assurant à la justice toute son indépendance et son impartialité pour une plus grande efficacité, en menant un combat infaillible contre la délinquance financière, l’insécurité, les détournements massifs de deniers publics et la corruption, en favorisant le renouvellement de la confiance des investisseurs étrangers et des institutions internationales dans le Mali, en restaurant la dignité et la fierté du malien, en luttant pour le rétablissement de la paix, de la stabilité, de la sécurité, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Mali, en remettant le peuple au travail, en renforçant la décentralisation, en imposant les règles d’équité et de morale, créant ainsi un nouvel espoir et une nouvelle espérance, je peux me permettre, tout confiant en l’avenir, de conclure par cette expression de la langue shakespearienne, sans risque de me tromper : «YES, IBK CAN»
Pour un Mali laïc, indivisible et éternel
Par Dramane DEMBELE dit Dramous
Bamako, le 18 décembre 2013
Source: Info-Matin