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08 MARS 2014: Athlétisme : UNE FEMME AUX COMMANDES !

Mme Sangaré Aminata Keïta, ancienne athlète, dirige désormais la Fédération malienne d’athlétisme

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C’est une première dans notre pays de confier la présidence de la Fédération malienne d’athlétisme à une femme. L’on se souvient que pour la première, une femme accéda à un poste similaire. Il s’agit de l’actuelle Première dame du Mali, Mme Keïta Aminata Maïga qui dirige la Fédération malienne de bras de fer.

Mme Sangaré Aminata Keïta, la nouvelle présidente de la Fédération malienne d’athlétisme, est une ancienne sportive de haut niveau. Elle a été championne et record woman du Mali, aux 100 mètres, 200 mètres , 4X100 mètres, en longueur et javelot de 1976 à 1983. Elle ne cache pas ses ambitions pour le développement de l’athlétisme dans notre pays.

Dans cet objectif, la demi-finaliste de 200m aux 3è jeux africains d’Alger en 1978 projette au cours de son mandat, la réalisation du programme de développement de l’athlétisme (2013- 2017) en mettant l’accent sur la création des centres nationaux pour athlètes d’élite à San, Kabala et au stade du 26 mars. Il faut aussi noter la création d’au moins deux centres régionaux pour athlètes, notamment dans les régions du Nord, avec comme spécificité la mise en place d’unités d’entraînement pour jeunes athlètes.

Visionnaire, Mme Sangaré Aminata Keïta ambitionne de mettre en œuvre un programme de formation d’entraîneurs, de juges et d’officiels de compétition. Une place de choix sera donnée au management et à la valorisation des athlètes. Mariée et mère de 3 enfants, Mme Sangaré Aminata Keïta a consacré sa vie à l’athlétisme et à son développement. Ainsi après sa carrière sportive, notre athlète professionnelle sera successivement chargée du sport scolaire et universitaire à la Direction nationale des sports et de l’éducation physique, chef de section Documentation et information à la même direction.

Ancienne directrice nationale adjointe de la Jeunesse et des sports fut également chargée de cours à l’Institut national des sports (INS), institut dont elle deviendra la directrice un peu plus tard. Mme Sangaré a été également Directrice du centre d’entraînement pour sportifs d’élite de Kabala. Elle dirige actuellement la destinée du lycée Ben Omar Sy de Kabala.

Elue pour 5 ans à la tête de la Fédération malienne d’athlétisme, Mme Sangaré Aminata Keïta ambitionne, entre autres, de renforcer les ressources humaines et la communication. Il s’agit, aussi pour elle, de renforcer les rapports entre la Fédération et son département de tutelle. Les ligues régionales verront renforcer leurs capacités managériales. Elles seront également appuyées dans l’acquisition de sièges et d’équipements. Tout cela, dans le but de faire des ligues de véritables structures déconcentrées de la Fédération malienne d’athlétisme.

Première femme professeur d’éducation physique, Mme Sangaré Aminata Kéita nous révèle sa passion pour l’athlétisme. Elle explique qu’elle a dû faire face aux préjugés sociaux qui voyaient d’un mauvais œil, les femmes sportives à fortiori, athlètes. Cependant notre sportive professionnelle a bénéficié de l’accompagnement et du soutien de sa famille et des autorités sportives. Sa persévérance et sa réussite lui ont valu d’être citée dans le livre des « Femmes célèbres » de Mme Adam Ba Konaré.

UNE RECETTE SIMPLE. En se prononçant sur la situation de la Malienne en général, la première responsable de la Fédération malienne d’athlétisme dira que les femmes doivent se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre par l’effort et le mérite et non par la complaisance. Comment est-elle arrivée à ce stade dans un environnement dominé par les hommes ?

Sa recette est toute simple. Il suffit d’aimer ce que l’on fait, respecter et se faire respecter par les autres. En ce qui concerne le débat sur l’égalité entre hommes et femmes, Mme Sangaré estime que la situation d’être femme n’est pas un handicap. C’est la facilité et la complaisance, par contre, qui peuvent représenter un piège pour la promotion de la femme et l’équité genre. Les femmes à tous les niveaux ne doivent plus attendre qu’on leur offre sur un plateau d’argent les moyens de leur épanouissement. «  Nous devons travailler à le mériter. Au delà des discours, il faut travailler objectivement pour accéder aux responsabilités auxquelles on aspire », dit-elle.

Mme Sangaré exhorte les jeunes filles qui aspirent à une carrière sportive professionnelle, à travailler dur, à ne pas se décourager et à privilégier le mérite et l’excellence. Aussi, dit-elle, une carrière sportive n’est pas incompatible avec un cursus scolaire normal. Le parcours de notre interlocutrice en est la preuve. Elle est professeur d’enseignement secondaire général, option éducation physique. Ses nombreuses performances et son dévouement à l’athlétisme lui ont valu en 1993, d’être décorée de la médaille du Mérite national avec effigie abeille.

M. A. TRAORE

 

Aminata Diarra : LA «Mme PROPRE» DE DOUMANZANA 

Petite fille déjà son hobby était de balayer les coins et les recoins de la concession 
La poubelle fabriquée avec du fer permet de collecter différentes ordures

Depuis son jeune âge, Aminata Diarra ne tolère pas la dispersion anarchique des ordures dans la cour des maisons et dans les rues de Bamako. Petite fille déjà son hobby était de balayer les coins et les recoins de la concession. Pendant son adolescence elle se surprenait à réfléchir à comment rendre sa ville propre. Ayant horreur de la saleté, elle  décidera alors de faire quelque chose dans le cadre de l’assainissement urbain. « J’évoquais constamment dans les causeries de groupe le problème de la saleté dans nos quartiers. Les gens me considéraient comme une folle » témoigne t-elle. Au cours de ses études dans la section « Dessin Bâtiment » de l’Ecole centrale pour l’industrie et l’administration (ECICA), Aminata mettra en forme ses idées pour rendre propre son milieu de vie.

L’étudiante est devenue une adulte d’une trentaine d’années. Après avoir bien nourri son projet, elle va démarcher des ONG et même des services d’assainissement. Aminata a fortement impressionné ses interlocuteurs. L’exposé de la militante de l’hygiène publique concernait la construction d’un local bien aménagé pour le traitement des ordures. Les experts des ONG ont été épatés par son récit. Ils l’ont encouragée à créer son projet et à obtenir un brevet. Mais les moyens manquaient à notre dame.

POUBELLE REVOLUTIONAIRE. Le hasard fait bien les choses. Aminata va rencontrer une personne qui va la motiver à participer à la foire du salon des inventions et innovations technologiques du Centre malien de promotion de la propriété Industrielle (CEMAPI). La pionnière a présenté lors de cette foire une poubelle révolutionnaire fabriquée avec du fer. Cette poubelle multifonctionnelle sera présentée à cette occasion sous forme de maquette. « La maquette de ma poubelle était sous forme de maison, mais un peu différente. Au niveau des portes des blocages sont installés. La maison maquette était divisée en compartiments pour collecter différentes ordures.

Un grand compartiment était réservé aux déchets biodégradables. Tout au dessus de la dite maison avait été installé un tamis pour trier et faire couler l’eau. Un autre compartiment facilitait le dégagement du gaz. Cette présentation a valu à Aminata l’obtention d’une médaille d’or et d’une enveloppe financière représentant « Le prix des femmes ». Aminata compte réaliser ce projet dans les jours à venir. Ces poubelles originales seront produites à grande échelle.

Au niveau de son quartier Aminata Diarra a mobilisé toutes les femmes pour créer une association, afin d’assainir leur environnement. Au début les ménagères étaient réticentes parce que l’association était à but non lucratif. Après plusieurs séances de sensibilisation elles ont fini par adhérer. La nouvelle association sera baptisée « Sania koura ».

L’initiatrice est heureuse : « chaque matin notre travail consiste à rassembler les ordures, à les trier et à récupérer les sachets plastiques  Au fil du temps la population a constaté les bons résultats de notre action de salubrité. Les maîtresses de participait en nous rapportant les sachets plastiques utilisés ». En effet au fil du travail de nettoiement qu’Aminata exécutait dans son quartier, germera l’idée de faire quelque chose avec les sachets plastiques usagés collectés.

Les sachets plastiques sont nettoyés et ou séchés dans un local aménagé. Ces sachets finement découpés servent à bourrer des fauteuils, des poupées, des coussins, des poufs. Les morceaux de sachets servent à fabriquer des tableaux décoratifs.

F.NAPHO

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