Durant dix jours (10 au 21 février 2019), le Réseau des jeunes diplômés du cercle de Yanfolila et sympathisants (RJDCY) sillonnera les douze communes du cercle de Yanfolila pour expliquer les méfaits de la consommation de la drogue à la population.
La campagne de sensibilisation de la population sur les effets de la drogue liés à l’orpaillage traditionnel dans le cercle de Yanfolila a eu lieu, le dimanche 10 février 2019 à la Maison du peuple à Yanfolila en présence des autorités locales, des chefs coutumiers et religieux, de la marraine, Mme Sayon Kéita, et du représentant du parrain, le général Siaka Sangaré. Le président du Haut conseil des collectivités était représenté par Djoumé Sidibé.
Le cercle de Yanfolila est une zone d’orpaillage traditionnel par excellence. Parmi les conséquences néfastes de la multiplication des sites d’orpaillage se trouvent la consommation abusive de la drogue par la population. Un phénomène qui fait de plus en plus de dégâts sur le plan social et économique. Cette consommation a provoqué une recrudescence de la criminalité dans le cercle. Les jeunes restent la couche la plus touchée par le phénomène.
Pour lutter contre ce fléau dans le cercle, les jeunes diplômés du cercle de Yanfolila ont initié cette campagne de sensibilisation sur la drogue. Pendant, dix jours, les jeunes diplômés seront dans les villes, villages et hameaux des 12 communes du cercle de Yanfolila pour informer la population des dangers de la consommation de la drogue.
Selon le président du RJDCYS, Abou Sangaré, les facteurs favorisant la consommation abusive de la drogue sont, entre autres, la curiosité, la pression des camarades, le chômage des jeunes, l’orpaillage traditionnel, la migration, l’absence d’encadrement.
“Nous sommes convaincus que c’est une pratique qui peut avoir des effets néfastes sur la santé telle que la sensation de supériorité, l’agressivité, la violence, le viol, le crime, etc. Elle peut aussi avoir des conséquences tant sur le plan individuel, notamment la dépendance, le surdosage, la démence (trouble mental grave caractérisé par une détérioration des fonctions intellectuelles), le comportement sexuel à risque, la délinquance, la déperdition scolaire (abandon d’école), le chômage, le suicide…” a précisé le président.
Aux dires du président Sangaré, la prévention, à travers l’information et la sensibilisation de la population plus particulièrement des jeunes, est une solution idéale. Il a également invité les autorités administratives et politiques du cercle, à s’impliquer davantage dans la promotion de l’entreprenariat des jeunes à travers leur formation et insertion socio-économique et leur employabilité.
- Y.Doumbia
Source: L’Indicateur du Renouveau