Le père de l’enfant sauvé par Mamoudou Gassama, samedi à Paris, comparaîtra en septembre devant le tribunal correctionnel. Cet homme né en 1981, sans antécédents judiciaires, avait été placé en garde à vue pour avoir laissé son enfant seul sans surveillance dans l’appartement familial.
Depuis une semaine, les distinctions se multiplient pour Mamoudou Gassama, le jeune malien qui a sauvé un enfant le 26 mai dernier à Paris. La dernière en date est la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris qui lui a été décernée par la maire Anne Hidalgo lundi.
« Vraiment je suis content : ma vie a changé parce que tout le monde prend photo avec moi…ils m’appellent héros. Tout le monde m’appelle héros mais je me considère comme tout le monde parce que quelqu’un d’autre peut faire ce que j’ai fait » affirme Mamoudou Gassama.
Présenté au parquet de Paris, le père de l’enfant est convoqué le 25 septembre devant le tribunal correctionnel. Il est passible d’une peine de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende pour « soustraction à une obligation parentale.
Interviewé sur BFMTV, le procureur de la République de Paris François Molins est revenu sur le sauvetage de l’enfant suspendu à un balcon. Il a notamment détaillé ce que risque le père du petit garçon. Il félicite ainsi Mamoudou Gassama, le jeune homme qui a sauvé la vie d’un enfant dangereusement suspendu à un balcon dimanche. Il est revenu sur cette affaire expliquant notamment la peine encourue par le père de l’enfant de 4 ans, qui l’avait laissé tout seul. D’après les informations de François Molins, l’homme vit seul avec son fils, la mère étant à La Réunion.
Le père « était parti faire des courses mais a tardé à rentrer », notamment parce qu’il « s’est mis en tête de jouer à Pokémon Go », a raconté François Molins. Le procureur a salué la fin heureuse de l’histoire avant de rappeler que le père encourait une peine de prison de deux ans.
Le père encourt, lui, deux ans de prison, en vertu de l’article 227-17 du Code pénal qui sanctionne la soustraction aux obligations parentales. Il y est écrit que : « Le fait, par le père ou la mère, de se soustraire, sans motif légitime, à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant mineur est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. »
Afrikmag