La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faîtes aux femmes et aux filles a démarré le 25 novembre 2021. Le thème de cette année est « Orangez le monde : mettre fin dès maintenant à la violence basée sur le genre » ! Menée par diverses organisations de la société civile soutenues par les autorités, elle se déroulera jusqu’au 10 décembre, journée internationale des droits de l’Homme.
Lancée par le premier institut international pour le leadership des femmes ( Women’s Global Leadership Institute), la campagne est coordonnée par le centre pour le leadership mondial des femmes ( Center for Women’s Global Leadership) et sert de cadre stratégique aux personnes et aux organisations pour prévenir et éliminer les violences à l’égard des femmes et filles.
La campagne initiée en 1991 a cette année 30 ans. L’occasion pour le Wildaf Mali de sensibiliser sur cette question. La caravane lancée ce 25 novembre avait pour objectif de sensibiliser le grand public mais aussi de réclamer une loi contre les violences faîtes aux femmes. Violences aggravées par le contexte de conflit que traverse le Mali, explique Aminata Diarra, volontaire au Wildaf.
La caravane qui a traversé la ville pour aller à la rencontre des acteurs, femmes et hommes sur les droits et le rôle de la femme dans notre société s’est rendue dans divers marchés de la capitale avant de se rendre sur le campus universitaire de Badalabougou, où les étudiantes et étudiants ont été sensibilisés aux droits des femmes. Une démarche qui consiste à aller à la rencontre des bénéficiaires et leur et leur expliquer les démarches en cas de violation des droits. Un film de sensibilisation sur ces droits était aussi au programme de la journée de lancement du Wildaf.
L’organisation envisage de former des jeunes leaders sur le thème de la violence faîtes aux femmes, les services de prise en charge et aussi sur le web activisme en vue d’une campagne digitale que l’organisation entend mener. Pour marquer les 30 ans, une formation sera aussi donnée à 30 médias. Des campagnes de sensibilisation ciblées auront également lieu à l’endroit des adolescentes, des femmes vivant avec handicap, et des femmes migrantes.
Le forum des étudiants se tiendra également pour impliquer le monde universitaire. Un plaidoyer à l’endroit des leaders communautaires est prévu.
Mais les résultats de la lutte, 30 ans après, ne sont pas satisfaisants, selon madame Diarra. « C’est comme si le conflit a ramené la lutte en arrière. C’est pourquoi il faut redoubler d’effort », insiste- t-elle.
Fatoumata Maguiraga
Source : Journal du Mali