Les divergences au sein de l’Union pour la République et la démocratie (URD) commencent à faire vaciller le monde au Mali. Celles-ci ressemblent à une discorde de la honte ou encore un bicéphalisme qui ne dit absolument pas son nom. C’est une vraie confusion !
La question de l’héritage du regretté honorable Soumaïla Cissé décédé le 25 décembre 2020, quelques mois après sa libération des mains de ses ravisseurs suite à la Covid-19 fait couler beaucoup d’encre de salive.
Au sein de l’Union pour République et de la démocratie (URD) qu’il a légué à l’ensemble des militants et des militantes du parti, l’heure est très grave en cette période.
La mémoire de feu l’honorable Cissé, natif de Niafunké dans la région de Tombouctou, n’aura pas du tout été respectée au vu de tout ce qui peut se passe ou tout ce qui se passe en ce moment au sein du parti.
Bicéphalisme ou discorde de la honte ? C’est à cela que l’on peut s’attendre de la manière dont la situation se conduit après ce congrès extraordinaire tenu le 16 janvier 2022 à la demande d’une franche importante des membres du parti réunie en collectif.
En plus, il y a la question relative au choix de la candidature qui continue d’effrayer la chronique depuis le décès de Soumaïla. Depuis, on ose dire que rien ne va entre les militantes et les militants. Il y a d’un côté Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, qui avait réclamé la tenue d’un congrès extraordinaire, qui a d’ailleurs eu lieu. Même si selon le Pr. SalikouSanogo, président par intérim et ses poursuivants pensent que la tenue de ce congrès demandé par le collectif viole les textes du parti. « La mauvaise gouvernance, les dissensions sciemment créées, le non-respect des dispositions statutaires, les règles dictatoriales imposées au parti au détriment des règles démocratiques, la discrimination imposée aux candidatures potentielles », a déclaré Mme Coulibaly Kadiatou Samaké lors du point-presse.
Elle a souligné les valeurs prônées par Soumaïla Cissé, des valeurs qui s’articulent autour de l’unité, la cohésion, le rassemblement, la tolérance, la combativité, la compétence, l’intégrité, le souci d’un Mali meilleur comptant sur tous les fils de la nation qui adhèrent à nos principes et objectifs.
Mais pour le Pr. Sanogo, cette convocation n’est qu’un pur montage orchestré par des cadres qui veulent s’en servir pour prendre la direction du parti. Il a précisé que tout, absolument tout se fera dans la transparence sous la supervision et la décision souveraine du Bureau exécutif national (BEN) du parti. « Je n’ai pas et n’ai jamais eu la moindre espèce d’agenda. » Au vu et au su de tout ce qui se passe dans cet enclos politique, l’on risque de voir l’URD dans un combat où on ne reconnaitra plus le parti.
Moriba DIAWARA
Source : LE COMBAT