On admet volontiers que 10 ans dans la vie d’une institution universitaire ce n’est pas beaucoup. Ce n’est pas non plus rien, mais c’est surtout un bel âge pour jeter un regard rétrospectif sur le parcours et se projeter aussi dans l’avenir.L’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) qui continue d’administrer la preuve de son utilité, en termes de formation de compétences dans les sciences juridiques et politiques, a fêté son 10è anniversaire. Et les responsables universitaires ont voulu marquer l’évènement d’une pierre blanche.
La célébration était présidée, jeudi dernier à la Faculté de droit privé, par le recteur de l’USJPB, le Pr Moussa Djiré. Celui-ci expliquera que cette université a une vocation à la fois nationale, sous-régionale, voire internationale. Il a succinctement rappelé que l’USJPB est certes une jeune université, mais qui a été bâtie sur les cendres de célèbres fabriques de cadres dans notre pays comme l’école nationale d’administration (ENA) du Soudan créée en 1958, avant de devenir ENA du Mali puis université.
L’USJPB est la principale référence en matière de formation juridique et politique dans notre pays. Près de 15.000 étudiants reçoivent une formation dans les domaines du droit privé, du droit public et des sciencesadministratives et politiques. L’année universitaire 2016-2017 a marqué la fin du basculement de l’USJPB dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD).
Quant à Mamoudou Coumaré, représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il a témoigné de l’attractivité de la jeune université avec un corps professoral permanent et vacataire, expérimenté, jeune et dynamique, appuyé par une administration moderne, des offres de formation assez diversifiées pour répondre aux besoins de l’emploi.
Il a rappelé aussi que le tout repose sur une gouvernance concertée et inclusive pour mettre l’université au service du développement de la nation. Et de dire que la qualité de la recherche et de l’enseignement représente une quête perpétuelle dans un monde où, seuls les meilleurs comptent. En plus de l’enseignement et de la recherche scientifique, l’université du 21è siècle se doit d’être un centre de création d’entreprises et de dynamisation de l’économie. Pour lui, il est clair que la valorisation de l’économie du savoir implique que l’université s’adapte à son environnement socioéconomique et professionnel.
Il en a appelé à l’union des recteurs, directeurs d’instituts de recherche, enseignants-chercheurs, étudiants pour être au rendez-vous du progrès, avant de relever que l’université doit offrir des perspectives particulièrement intéressantes en se focalisant sur les enjeux du 21è siècle qui constituent un véritable défi lancé aux scientifiques. Et de citer le programme Tokten, ceux de formation des formateurs, de l’Agence universitaire de la Francophonie et la coopération entre l’USJPB et l’Université du Luxembourg, l’Université des sciences agronomiques et de médecine vétérinaire de Timisoara (en Roumanie) comme des exemples de réussite. Il a aussi précisé que l’état a consenti de gros efforts pour la promotion de nos enseignants au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) et à la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitude (CNELA) avec des résultats fort appréciables.
Mariam Suzane Oumar BA
Source : L’ESSOR