La banque russe VTB s’est retrouvée mercredi 28 novembre dans un imbroglio médiatique. Sur la base d’un rapport financier du groupe, des médias ont affirmé que la banque avait attribué un prêt de plus de 10 milliards d’euros à la Centrafrique.
Une affaire qui « n’a rien avec la République centrafricaine », a réagi le porte-parole du gouvernement de Bangui, Maxime-Ange Kazagui. La banque VTB a indiqué que l’information publiée dans le rapport était erronée.
Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Selon ce rapport financier, la banque VTB aurait attribué à la Centrafrique un prêt de 802 milliards de roubles, l’équivalent de 10,5 milliards d’euros. Une somme qui représente près de six fois le PIB annuel de ce pays.
Forcément, l’information alerte les journalistes, d’autant plus que Moscou s’est récemment rapproché de Bangui. La Russie assure notamment la formation de l’armée centrafricaine.
La banque a mis les choses au clair. Sur son site, elle publie un démenti : « VTB n’effectue absolument aucune opération avec la Centrafrique et nous n’avons pas d’exposition de ce volume dans ce pays ».
Le deuxième groupe bancaire russe évoque « une erreur technique dans le codage des pays ». Information confirmée par Elvira Nabioullina, présidente de la Banque centrale russe.
Interrogé par la chaîne RBK, le président de VTB, Andreï Kostine, a indiqué que le prêt était en réalité destiné à Chypre. Dans un rapport corrigé, ce prêt a été ajouté au passif de ce pays qui constitue un point stratégique pour les hommes d’affaires russes.
RFI