“Sans juger du fond de l’article, il n’est pas normal qu’un journaliste se retrouve en prison pour des faits de presse, estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Cette sanction est complètement disproportionnée, d’autant que d’autres recours, notamment devant l’organe de régulation, étaient possibles pour établir le caractère diffamatoire ou non de l’article incriminé. L’extrême sévérité de cette condamnation témoigne de l’urgence qu’il y a d’adopter une loi consacrant enfin la dépénalisation des délits de presse promise par le gouvernement malien”.
La loi sur la presse du 7 juillet 2000 est particulièrement punitive. Elle prévoit de nombreuses peines de prison et d’importantes amendes. La diffamation peut faire l’objet d’une peine de 11 jours à un an de prison.
Le Mali occupe la 115e place dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2018.