Amadou Koufa était le chef du Front de libération de la Macina. Selon les informations du « Monde », 34 terroristes ont été neutralisés dans l’opération menée par la force Barkhane.
« Les armées françaises engagées au Sahel au sein de l’opération Barkhane ont mené une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad Ag-Ghali, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Massina », indique le communiqué de la ministre des armées, Florence Parly. Selon elle, « l’opération (…)porte un coup sérieux à une organisation terroriste particulièrement brutale. Celle-ci a visé répétitivement les civils et les symboles de l’autorité de l’Etat malien. L’affaiblissement des groupes terroristes est essentiel pour envisager le retour des services publics, l’accès à l’éducation, la normalisation graduelle de la vie quotidienne. »
« L’action de nombreux moyens aériens »
Dans un communiqué, le général François Lecointre, chef d’état-major des armées, a lui aussi salué l’action de ses forces : « Cette opération a combiné l’action de nombreux moyens aériens : avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et hélicoptères de manœuvre. Des frappes aériennes ont permis de réaliser un effet de sidération sur l’objectif, puis d’exploiter cette action par des assauts héliportés et par l’engagement au sol des militaires français », indique-t-il. Au total, trente-quatre terroristes ont été neutralisés, selon les informations du Monde.
Ce type d’opération fait généralement l’objet d’une préparation longue, avant qu’une opportunité permette de lancer les forces. Le général Lecointre en profite pour évoquer « un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des forces armées maliennes, de celles de la force conjointe du G5 Sahel et de la Minusma, pour la sécurité au Mali et au Sahel ».
Mais la situation sécuritaire reste très mauvaise, notamment dans le centre du pays où le gouvernement malien n’est guère présent et où la France veut laisser les forces du pays agir. Dans cette région, le contexte, très précaire, s’est beaucoup dégradé ces derniers mois et est marqué par des exactions de part et d’autre.
La région de Mopti, dans le centre du Mali, a été au cours des derniers mois de plus en plus infiltrée par les groupes djihadistes. Défaits par l’armée française lors de l’opération Serval en janvier 2013, ils profitent des immensités désertiques de la région et des conflits locaux de voisinage pour régulièrement reconstituer leurs groupes combattants.
Le Monde