Un haut dirigeant djihadiste que la France a déclaré avoir tué au Mali l’année dernière est apparu dans une vidéo.
Le prédicateur radical Amadou Koufa dément avoir été tué lors d’une opération de la force française Barkhane dans le centre du Mali.
L’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar a affirmé vendredi que cette vidéo lui avait été transmise par le bras médiatique du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM, selon l’acronyme arabe), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, qu’a rejoint dès sa création en 2017 le groupe de Koufa.
Dans la vidéo – qui a été vérifiée par un groupe de monitoring américain de premier plan – Amadou Koufa, portant un turban blanc, se moque des forces militaires françaises et maliennes.
En novembre, la ministre française des forces armées, Florence Parly, et l’armée malienne ont déclaré que le prédicateur radical et chef du groupe JNIM était l’un des trente-cinq combattants djihadistes tués dans un raid.
Les autorités militaires maliennes et françaises examinaient vendredi l’authenticité de cette vidéo.
Bien avant cette vidéo, le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, avait déjà démenti le 11 décembre la mort d’Amadou Koufa dans un enregistrement audio.
La France a plus de quatre mille soldats qui combattent les militants islamistes dans la région du Sahel – la plupart d’entre eux sont basés au Mali.
Les forces françaises sont intervenues dans ce pays d’Afrique de l’ouest il y a six ans, après que les djihadistes se furent emparés de la majeure partie du nord du Mali.
Le territoire a été repris, mais les djihadistes ont formé des alliances et constituent toujours une menace majeure dans la région.
BBC Afrique