La Fondation Friedrich Naumann, en partenariat avec le Réseau des Femmes pour la consolidation de la paix (RECOPA), a organisé, le mercredi 09 mars 2022 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, un atelier de renforcement de capacités des femmes sur le thème : « Les Femmes dans la médiation communautaire en période de transition ». La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par la représentante du ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Mme DIARRA Bessi Christine KEÏTA, en présence du directeur régional de la Fondation Friedrich Naumann, Joachim HOLDEN ; du député Allemand, Dr. Christoph HOFFMANN, porte-parole du groupe parlementaire du parti libéral-démocrate (FDP) pour la politique de développement et la coopération internationale ; de la présidente du RECOPA, Mme Loda Coulibaly et d’autres personnalités.
Dans son allocution, la présidente du RECOPA, Mme Loda Coulibaly, a fait savoir qu’il est important d’impliquer les femmes dès le niveau communautaire pour qu’elles contribuent efficacement au processus de refondation en cours au Mali. Avant d’ajouter que cet atelier se donne pour mission d’identifier et capitaliser les rôles et places des femmes dans la médiation communautaire en période transitoire. Pour sa part, le député Allemand, Dr. Christoph Hoffmann, a signalé que cette transition est l’ultime occasion pour le Mali de démocratiser son système politique, de se doter d’une Constitution et d’un corpus juridique qui répondent aux aspirations du peuple, mais surtout de mettre en place des institutions solides et durables animées par des hommes intègres, capables de propulser le pays sur les rampes du développement économique et du progrès social. « C’est pourquoi, nous exhortons les autorités de la transition de se placer dans une dynamique d’ouverture aux dialogues et de compromis, afin de sortir de cette situation difficile que vivent aujourd’hui le Mali et la sous-région ouest africaine. Ces discussions devront ouvrir la porte à un compromis national, sous régional, régional et international. Ce combat ne doit pas être seulement l’affaire des hommes ; les femmes maliennes ont aussi leur place et un rôle qui leur sont dévolus », a-t-il dit. Selon lui, la femme malienne s’est toujours évertuée à défendre ses droits, d’abord par une quête de reconnaissance qui, au fil du temps, s’est transformée en un combat de positionnement. Depuis l’éclatement de la crise, dit-il, les femmes maliennes ont joué un rôle déterminant dans le processus de paix et de réconciliation pour la refondation du Mali. « Parlant de leurs expériences dans la construction de la paix et la cohésion sociale au Mali, il est important et nécessaire de les impliquer davantage dans le processus de transition. La participation politique des femmes est devenue une exigence de toutes les sociétés modernes et doit, à ce titre, être encouragée partout. Je suis convaincu que la Fondation Friedrich Naumann réitère son engagement à faire entendre la voix de la femme malienne afin que cette dernière puisse accéder à la sphère de décision, au même titre que l’homme malien », a conclu Dr. Christoph Hoffmann.
Selon la représentante du ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Mme DIARRA Bessi Christine KEÏTA, aujourd’hui, les autorité de la transition sont conscientes du rôle que peuvent et doivent jouer les femmes surtout dans la médiation communautaire pour un Mali stable et unifié. « Les jeunes et femmes sont au coeur des processus de refondation de notre pays. Pour ce faire, il est absolument primordial de tenir compte de toutes les sensibilités, dont celle des femmes, en rendant effective la prise en compte de leur vision dans les différents processus et mécanismes et sphères spécifiques de décisions », a-t-elle dit. Enfin, elle dira que cet atelier est une occasion pour mener des discussions sur des obstacles, des défis à relever et les opportunités à saisir pour une participation effective et efficace des jeunes et femmes à la réussite de cette transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain– Mali