Dans le cadre des festivités du 22 septembre, l’association » Des voix pour le Mali » a organisé, samedi 18 septembre, à l’Hôtel Radisson, un panel de discussion sur le thème : » La transformation de la Force Barkhane : Quels enjeux pour la lutte contre le terrorisme dans le sahel ? « . Cette conférence-débat était animée par le représentant de la Force Barkhane au Mali, Général Du Peyroux. Il avait à ses côtés le président de l’Association initiatrice du panel, Fassoum Bagayoko.
Selon le Général de Brigade Du Peyroux, la Force Française est un allier du Mali. Ainsi, il a rappelé que Barkhane n’est pas une force surpuissante, » elle ne peut pas tout, elle a choisi, selon un principe militaire, une concentration de ses efforts dans la partie Liptako Gourma, avec comme objectif prioritaire d’agir contre le terrorisme « , a-t-il indiqué à l’assistance.
Il dira que la Force Barkhane n’a pas pour mandat de protéger l’ensemble des populations sur toute la zone malienne, parce que » nous n’avons pas les moyens, aussi c’est du ressort de l’Etat malien « . Ajoutant que, grâce aux opérations conjointes menées avec les FAMa, Barkhane a pu neutraliser tout l’état-major de l’EIGS, avec la mort récente d’Abou Walid El Sarahouï.
A ses dires, la Force Barkhane a facilité le retour de l’Etat dans certaines zones, dont il était parti. » Nous encourageons le gouvernement à continuer ce retour de l’Etat, ses efforts d’administration, de développement pour permettre aux populations de retrouver une vie la plus normale possible. C’est en cela que nous pouvons contrer l’action des terroristes qui se nourrissent eux aussi de l’absence de l’Etat et de la frustration des populations », a soutenu le Général.
Précisant que la Force Barkhane n’a pas vocation à durer éternellement » Nous n’avons pas vocation à nous substituer éternellement à ce que doivent faire les forces de Sécurité et de Défense des pays dans lesquels nous agissons « . C’est le sens de la transformation de la Force Barkhane, qui a été voulue par le Président Emmanuel Macron, en dialogue avec l’ensemble des partenaires, » Nous pensons que les conditions d’une transformation de Barkhane sont aujourd’hui réunies par le succès opérationnel obtenu, l’évolution de la menace limitée dans le Liptako-Gourma, la montée en puissance de nos partenaires, notamment les FAMa « .
Cette restructuration de la Barkhane, c’est une transformation qui va donner plus de place à des forces nationales. Elle est axée sur trois volets, un pilier de partenariat de combat, de réassurance et un pilier de coopération. A cet effet, il relèvera que la première étape a déjà commencé. C’est la relève sur position à Tombouctou, Tessalit et Kidal. Expliquant qu’il n’y a ni » désengagement ni fermeture des bases, il y aura une relève des éléments de Barkhane par d’autres forces « , a-t-il argué.
En réponse à certaines questions, le Général Du Peyroux dira à l’assistance que la Barkhane travaille étroitement avec l’Etat major malien sur les opérations qu’elle mène sur le terrain. Aussi, assure-t-il, Barkhane continuera sa lutte contre le terrorisme.
S’agissant des armées sahéliennes parfois pointées du doigt, il a témoigné » des efforts extrêmes qu’elles fournissent, des progrès accomplis, qui leur permettent d’obtenir des succès opérationnels « .
Auparavant, le président de l’Association »Des voix pour le Mali », Fassoum Bagayoko avait indiqué que ce cadre d’échanges, initié par son organisation, entre en droite ligne de sa vision qui est » Un meilleur Mali porté par sa jeunesse « . » Qui est aussi d’impliquer les jeunes, les femmes dans la sauvegarde et la consolidation de la paix, le renforcement de la sécurité et la promotion de la bonne gouvernance « . Car, rappelle t-il, les défis de l’heure au Mali sont la Sécurité, la Gouvernance et la Paix.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant