Des leaders de la coalition de l’opposition togolaise sont au Ghana pour rencontrer le président Nana Akufo-Addo ce vendredi 29 décembre alors que de nouvelles manifestations ont eu lieu jeudi à Lomé et dans plusieurs villes du pays. Malgré les incidents survenus dans la capitale, l’opposition maintient son programme : concert de casseroles ce vendredi à la mi-journée et une nouvelle manifestation de rue samedi prochain pendant que le dialogue annoncé peine à s’ouvrir.
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson a appris que la manifestation de jeudi avait été dispersée à Dékon alors qu’elle était en route pour Accra.
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Tikpi Salifou Atchadam et Jean-Pierre Fabre sont attendus ce vendredi à Accra. Ils doivent être reçus par Nana Akufo-Addo, le président ghanéen.
Selon une source proche de l’opposition, les trois leaders de la coalition sont dans la capitale ghanéenne pour avoir la version officielle de la décision prise par le dernier sommet des chefs d’Etat de la Cédéao sur la question de la médiation du dialogue de sortie de crise au Togo.
Le pouvoir de Lomé et la coalition de l’opposition n’arrivent toujours pas à s’accorder sur la médiation, le cadre et l’organisation de ce dialogue. Le gouvernement voudrait un dialogue inclusif entre Togolais ; l’opposition souhaiterait la présence d’un médiateur pour la sérénité du dialogue.
Le dialogue était annoncé pour la fin de l’année. Mais au dernier jour ouvrable de l’année 2017, rien ne pointe à l’horizon. C’est plutôt un flou qui règne sur cette question depuis le dernier sommet des chefs d’Etat de la Cédéao à Abuja.
Manifestation dispersée
En attendant, les manifestations se poursuivent depuis le mois de septembre pour demander le départ du président Faure Gnassingbé. Jeudi, la coalition de l’opposition qui rassemble 14 partis avait encore appelé à manifester. Mais les forces de l’ordre auraient dispersé le cortège avec violence, selon Nathaniel Olimpio, coordonnateur de la coalition.
Comme d’habitude nous étions sur l’itinéraire qui avait été convenu avec les autorités, nous étions pratiquement arrivés à la place commerciale Dékon et dix minutes après nous avons été chargés de manière incompréhensible, sans sommation.
Mais pour le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Yark Damehane, cet incident est imputable à l’opposition.
Le contrat est clair: on part d’un point A, on arrive à un point B, on fait le meeting et on rentre à la maison. Mais si arrivé à mi-chemin, on dit: on ne bouge plus, cela crée des problèmes. Et cet incident a été créé par les organisateurs. Tant qu’ils ne respecteront pas l’ordre, ils seront dispersés.
Yark Damehane, ministre de la Sécurité et de la Protection civile
Rfi