Le ministère des Affaires étrangères français tire les ficelles depuis la France, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et la force Barkhane sont les maîtres d’œuvre sur le terrain de cette énorme conspiration contre le Mali.
Faisons un petit rappel d’orthographe. Selon le dictionnaire français, la signification du mot complot veut dire entente secrète, une coalition entre un ou plusieurs personnes avec pour but de renverser une situation. En réalité, le problème entre le Mali et la France ressemble à cela.
Rappel historique. Lorsque les puissances occidentales mettaient en pratique leur plan sordide de liquidation du leader libyen, Mouammar Kadhafi et de son régime, les pays de la zone sahélienne étaient loin de se douter à cette époque que l’élimination du guide de la Révolution libyenne aurait des conséquences fâcheuses sur la stabilité et la tranquillité de la région Sahélo-saharienne à tel point que des évènements comme le rallye Paris-Dakar et d’autres festivals ont été complètement détournés ou annulés pour certains pendant de longues années, annihilant du coup toute les actions de développement.
Mais quand les forces obscurantistes ont décidé de se diriger vers le Sahel, les services de renseignement français, grâce à la surveillance satellitaire, savaient que des colonnes lourdement armées se dirigeaient vers le Sahel et précisément vers le Mali. Dès cet instant, si la France était animée de bonne foi, elle aurait pu informer les services de renseignement maliens afin qu’ensemble des dispositions soient prises pour contre carrer l’avancée de cette horde de bandits et de salafistes narcotrafiquants. Là se trouve le premier maillon du complot.
Le deuxième maillon du complot réside dans le fait que quand la France a été appelée en 2012 pour appuyer l’armée malienne, il n’était nullement question d’intervention au sol de troupes étrangères dans la première correspondance du président de la transition, Dioncounda Traoré. Donc, la France a attendu le bon moment et le timing était parfait parce qu’elle savait qu’elle serait appelée. En ce moment, elle pourrait exiger ce qu’elle veut aux autorités maliennes sans contrepartie et en prenant soin d’impliquer les Nations unies pour assurer la couverture internationale de sa conspiration. Ce qui a entraîné immédiatement une mobilisation importante de ressources pour intervenir au Mali, dont le chef de file est naturellement la France.
Le troisième niveau de trahison et le plus frappant, c’est quand des narcotrafiquants, salafistes et autres bandits armés se sont repliés sur Kidal après la libération des deux régions la force Serval et les forces spéciales de l’armée malienne arrivées aux portes de Kidal ont été interdites d’y rentrer. Pourquoi ? La raison invoquée, c’est que Kidal serait la région des «bons terroristes».
Depuis cet évènement, l’instrumentalisation du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a commencé. Et cette situation a largement été mise à profit par les groupes terroristes pour étendre leurs tentacules dans la zone centre avec justement l’appui de la France qui communiquait les positions de l’armée aux groupes terroristes. Car, la nuit tombée, ils étaient des terroristes commettant des pires atrocités ici et là sur les populations civiles désarmées, le jour ils se muaient en MNLA. La question qu’on est en droit de se poser en ce moment n’y avait-il pas de droits pour les populations civiles quand les étudiants se font tuer dans les établissements scolaires et mêmes quand les centres de santé se font attaquer ?
Considérant tous ces antécédents, comment les Maliens peuvent-ils faire encore confiance à cette France qui fait du parti pris dans un conflit qu’elle était censée régler et à cette Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui loin d’éviter les conflits communautaires les exacerbaient au contraire. Ce qui fait que pendant neuf longues années le conflit s’est enlisé entraînant des centaines de morts civils et militaires, des milliers de déplacés internes et externes et des exactions de toutes sortes. L’opinion publique malienne a très vite compris que le pays était victime d’une trahison, trahison de la part d’un ami de surcroit venu l’aider à résoudre son problème.
Il était donc normal que les Soudanais déjà taxés de révolutionnaire pendant la colonisation réagissent de la sorte et forcement le pouvoir français devrait logiquement s’attendre à cette réaction du peuple malien après cette découverte en demandant le départ de la force Barkhane et de la MINUSMA qui n’est que la chambre d’enregistrement de la France.
L’histoire des ‘‘russes de Wagner’’ n’est que la poudre aux yeux, «un bullshit» pour dissimuler le complot de la France et ses acolytes d’occidentaux contre le Mali. Sinon, les barbouses de la légion étrangère ont intervenu ici au Mali et ils sont actuellement au Niger, pourquoi personne ne lève le petit doigt.
Tout cela nous enseigne quoi finalement, que les États n’ont pas d’amis mais seulement des intérêts. Oh diable ! Mais pourquoi les Africains n’arrivent pas à comprendre cela dans les relations internationales, et on trouve toujours le moyen de nous distraire ou de nous opposer pour mieux se servir. Les autorités du Mali sont dans leur droit de défendre les intérêts du peuple malien comme les Occidentaux l’ont toujours fait, à défaut de créer, il faut juste les imiter.
B.S
Source: Inter De Bamako