Le télé-enseignement mis en œuvre par les autorités est diffusé sur les chaines nationales ORTM1 et 2 depuis le 14 avril 2020. Ces cours concernent en priorité les classes d’examens, 9ème année fondamentale, Terminales et les candidats au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et au Brevet de technicien (BT).
« La fermeture des classes ayant été prolongée jusqu’au 2 juin, cela nous donnera le temps de nous organiser pour qu’à partir de cette date les écoles rouvrent pour les classes d’examens. Nous continuons en préventif avec l’enseignement à distance », assure Kinane Ag Gadega, Secrétaire général du ministère de l’Éducation. Il ajoute que les autorités s’organisent déjà afin que les écoles soient prêtes d’ici la date indiquée à recevoir les élèves, les enseignants et l’administration scolaire. « S’organiser signifie donc disponibilité des savons, des gels hydro alcooliques, des kits de lavage des mains et mise en place de la communication liée à la maladie du Covid-19 destinée aux enfants ». Les universités et les autres classes resteront fermées et il n’y a pas de planning de télé-enseignement prévu à leur endroit pour l’heure. Si la plupart des universités privées se sont déjà adaptées et proposent des cours en ligne à leurs étudiants, les publiques prennent leur mal en patience. Il avait été notifié aux différents recteurs et doyens de ces universités la mise en place de Comités pédagogiques pour préparer les cours en ligne, mais cela est resté à l’état de discours, confie le Dr Brema Ely Dicko, professeur à l’université des Lettres et sciences humaines de Bamako. Il en est de même pour la faculté des Sciences économiques et de gestion, confirme le Dr Baber Bassidi Haidara.
Réouverture prochaine ?
Néanmoins, le ministère envisage une réouverture prochaine pour les classes de la 1ère à la 8ème année et celles de 10ème et 11ème « dès que ce sera possible ». Il dit travailler à ce que tous les enfants puissent reprendre le chemin de l’école dans des conditions sécurisées. Même s’il juge prématuré de parler d’un probable rallongement de l’année scolaire pour rattraper le « temps perdu », une stratégie pour un programme condensé est à l’étude au sein du département de l’Éducation. L’objectif étant d’essayer de pallier le manque de niveau de certains élèves.
Aminata Keita
Journal du Mali