Le samedi 30 novembre 2019, à la Maison de la presse, les pharmaciens, à la faveur d’une conférence de presse ont donné leurs points de vue sur la suspension de l’AMO dans les officines privées. Le principal conférencier était, Dr Cheick Oumar Dia.
« Au Mali, le taux d’utilisation des services sanitaires était insuffisant à cause de la pauvreté. En réponse à ce contexte d’accès limité aux soins pour des raisons financières, excluant les populations les plus vulnérables, l’Assurance Maladie obligatoire (AMO) a été adoptée en 2009, pour améliorer les indicateurs de santé jusque-là préoccupants et étendre la couverture aux soins de santé » a déclaré Dr Dia.
Selon lui, l’AMO est fondée sur les principes de la solidarité, de la contribution, de la mutualisation des risques et du tiers payant. L’assuré, dit-il, cotise d’abord six mois avant d’accéder à la prestation et tous les mois, les prélèvements sont effectués.
A ses dires, les pharmaciens d’officines ont tenu à accompagner l’Etat et à faciliter l’accès aux médicaments de qualité à toutes les couches de la population dès le début du service AMO, le 1er mai 2011. Dans le souci de renforcer cette politique sociale, signale-t-il, les pharmaciens ont accepté de commencer la prestation AMO avant même de signer le contrat.
« Aujourd’hui la majorité des pharmaciens sont conventionnées et depuis neuf (9) ans les pharmaciens préfinancent ce service et doivent être remboursés au plus tard 15 jours après le dépôt des factures » a-t-il précisé.
Après avoir souligné que des difficultés ont été constatées dans le cadre de la mise en œuvre depuis 2009, il dira qu’une commission paritaire a été composée avec les différentes parties prenantes pour pallier aux différentes difficultés.
Abordant la question de la suspension de l’AMO, il a soutenu que le ministre en charge de la Santé et des Affaires Sociales s’est personnellement engagé pour la résolution de cette crise. « Nous saluons son engagement et lui renouvelons toute notre confiance » a-t-il déclaré.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut