Le Président de la commission loi du Conseil national de transition (CNT), Souleymane DE, a affirmé ce mardi 26 septembre 2023 ; dans un entretien accordé à notre rédaction, que le léger report de l’élection présidentielle de février 2024, tel que annoncé par le gouvernement, ne dépassera pas un délai maximum de trois mois. Pour lui, ce report vise à permettre à la transition de mieux préparer cette élection de fin transition qui sera transparente et crédible.
Le gouvernement de transition a annoncé, lundi dernier, un léger report de la présidentielle prévue en février 2024 et qui était censée marquer le retour à l’ordre constitutionnel. Cette décision continue de susciter parmi les acteurs politiques et de la société civile, à l’image de Souleymane DE, président de la commission loi du CNT. Dans un entretien accordé à notre rédaction, il a estimé que ce report de l’élection présidentielle prévue aux dates initiales du 4 et du 18 février 2024, ne va pas dépasser un délai de 3 mois.
D’entrée de jeu, le Dr DE rassure que les plus hautes de la transition ne sont nullement dans les malices pour rester au pouvoir.
« Ce n’est pas la cause de ce report comme nous l’entendons depuis hier sur les réseaux sociaux et autres canaux de communication. Les élections se tiendront dans un très court délai. C’est pourquoi pour ne pas traîner ; on a décidé de faire la présidentielle pour mettre fin à la transition. Que chaque malien soit rassuré. La transition va se terminer en 2024, à l’issue d’une présidentielle. S’il y a report, ce sera pour un délai de deux voire trois mois. Une fois de plus, nous n’avons aucun intérêt à nous éterniser dans cette transition.», a-t-il été clair !
Il a ainsi rappelé que c’était le même avec le scrutin référendaire dont la date a été repoussée pour certaines raisons.
« A l’époque, les gens disaient beaucoup de choses. Pourtant on a convoqué le collage électoral et le référendum a eu lieu comme prévu. C’est la même chose aussi avec la présidentielle de 2024. Que les Maliens soient rassurés d’une chose ; ces élections auront bel et bien lieu », a-t-il insisté.
Selon lui, la présidentielle est différente du référendum, car lors de la présidentielle, on choisira des personnes.
Il a fait comprendre que le référendum a été fait avec le même fichier, car il n’avait pas beaucoup d’enjeux dans le référendum comme ce sera le cas pour la présidentielle.
« Si on part à l’élection présidentielle avec ce fichier, les détracteurs vont dire que les militaires ont voté deux fois, les militaires ont leur nom sur la liste électorale. Ils vont créer toutes sortes de polémiques inutiles. Et nous étions coincés avec tous les défauts du fichier après les élections. Et cela nous causera d’autres problèmes et surtout une crise postélectorale. Donc pour pallier tout cela, nous réglerons le problème de fichier d’abord », a-t-il dit.
Pour la société française IDEMIA, le Président de la commission de loi du Conseil national indique qu’elle réclame les 5 milliards sur du faux.
Selon lui, cette somme n’est rien pour un Etat.
« Ils réclament des choses qui ne sont même pas dans le contrat. C’est un marché tripatouillé qui assurait les intérêts de tierces personnes», a-t-il dénoncé.
C’est pourquoi, révèle-t-il, l’affaire est envoyée au pôle économique.
« Pire, nous n’avons pas accès au fichier. Pendant longtemps, on a tenté de négocier, on a tout tenté pour avoir un heureux dénouement, ils ont refusé. Donc comme c’est comme cela, nous n’allons pas payer, sans pour autant avoir notre fichier avec toute la latitude de la gérer indépendamment, sans dépendre d’eux. C’est la seule raison de cette affaire de cinq milliards. Et notre fichier, nous allons le récupérer », a-t-il été déterminé.
PAR CHRISTELLE KONE
Info Matin