Afin de contribuer aux efforts de médiation entre le Mali et la Cedeao pour la levée des sanctions imposées depuis le 9 janvier dernier, une délégation du Consortium des Femmes du Mali pour la Transition politique, conduite par Me Soyata Maïga, avocate à la Cour, séjourne à Accra, dans la capitale ghanéenne. Cette mission se tient à quelques jours du sommet ordinaire des chefs d’État de l’organe régional, prévu pour le 3 juillet.
Pour un Mali émergent et refondé, chacun doit jouer pleinement le rôle qui est le sien. L’ancienne présidente de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples de l’Union africaine et ses camarades du Consortium des Femmes du Mali pour la Transition politique ont compris cela. Ainsi, elles ont décidé de s’impliquer en faisant des plaidoyers auprès des chefs d’Etat de la Cedeao pour la levée de l’embargo, mais aussi auprès des partenaires techniques et financiers pour abréger la souffrance des Maliens.
C’est dans ce cadre qu’une délégation présidée par Me Soyata Maïga et composée de Mme Sangaré Oumou Bah, enseignante, ancienne ministre de la Promotion de la FEF ; Mme Diallo Deidiya Kattra, pharmacienne, ancienne ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; Mme Maïga Hadeye Yacouba Abdoulaye, membre du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, séjourne depuis le 23 juin à Accra. Selon le communiqué de presse mis à notre disposition, il « s’agit d’une mission de plaidoyer auprès du Président Addo Nana Akufo Addo, Président de la République du Ghana, président en exercice de la conférence des chefs d’État de la Cedeao et de toutes les autres parties prenantes présentes dans la capitale ghanéenne, à la veille du prochain sommet de la Cedeao ».
A en croire le consortium des femmes pour la transition politique au Mali, la mission de plaidoyer poursuit deux objectifs principaux : contribuer aux efforts de médiation en cours en vue de parvenir à la levée totale des sanctions contre le Mali, lors du sommet prochain de la Cedeao du 03 juillet 2022, sanctions imposées au Mali, suite aux développements politiques survenus en août 2022 ; et attirer la haute attention du Président et du leadership de la Cedeao sur les graves conséquences des dites sanctions sur la situation des populations, et principalement celle des femmes et des enfants, déjà sérieusement affectés par la crise sécuritaire et la pandémie de la Covid-19 .
Selon le communiqué, « la Mission de plaidoyer souhaite en appeler à la solidarité agissante de la Cedeao et de tous les autres partenaires techniques et financiers pour accompagner les efforts du Mali et pour mobiliser des fonds spéciaux en vue d’aider au relèvement économique des femmes qui constituent un pilier essentiel au sein des familles et des communautés durement éprouvées ».
Ces femmes engagées pour une sortie de crise au Mali ne se limiteront pas au plaidoyer auprès des chefs d’État de la Cedeao. Elles comptent mobiliser les partenaires techniques et financiers en faveur du Mali. « La délégation a rencontré des ONG de la place et la forte communauté des Maliens établis au Ghana, communauté très influente au plan social et très active au plan économique, pour des échanges d’information sur les objectifs de la Mission et de demande d’appui à l’accompagnement du Mali », précise le communiqué qui a indiqué que d’autres rencontres auront lieu les jours prochains pour renforcer la visibilité du plaidoyer.
Boureima Guindo