Les forces armées maliennes viennent (encore) de subir de lourdes pertes. Le 26 janvier 2020, plusieurs dizaines d’hommes lourdement armés ont attaqué le camp de la gendarmerie de Sokolo situé à 85 kilomètres de la frontière avec la Mauritanie. Le bilan est très lourd : une vingtaine de gendarmes tués, de nombreux blessés et portés disparus.
Il était 5H, plusieurs dizaines d’hommes, lourdement armés, à bord des motos et pick-ups, ont lancé l’assaut sur le camp. Le commandant du détachement, le capitaine Harouna Sangaré et ses hommes ont tenu tête, durant deux heures d’horloge, aux assaillants. Malgré leur détermination, le commandant du détachement, tombe sous les balles. Conséquence immédiate : la déstabilisation du commandement, alors que les renforts n’étaient pas sur place. Face à la puissance de feu des assaillants, les éléments ont finalement décidé d’abandonner le camp pour se repliés dans la ville.
Après avoir emporté tous les matériels du camp, incendié ce qui ne sont pas transportable, les assaillants ont complètement détruit le camp. Au moins, 17 terroristes ont également été abattus.
Trois jours plutôt, six soldats ont été tués et plusieurs blessés dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 janvier derniers, à Dioungani, localité située à 52 km de la ville de Koro (région de Mopti).
En effet, leur poste a été attaqué vers 22 h par « des hommes armés non identifiés ». Ce secteur proche de la frontière du Burkina Faso a connu, ces derniers mois, une succession d’attaques djihadistes meurtrières, sans que les forces nationales et étrangères présentes dans la région parviennent à les enrayer. Déjà, 24 heures auparavant, deux militaires avaient été tués, suite à l’explosion d’une mine à Dalla, dans le cercle de Douentza.
Le pourrissement de la situation sécuritaire dans le centre et le nord, en plus de faire des morts et des déplacés civils, a fait, selon l’ONU, entre octobre et décembre, 193 morts dans les rangs de l’armée malienne.
Mohamed Sylla
Source: L’Aube