Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Scrutin présidentiel 2024 : Vers des candidatures quasi impossibles ?

Sauf cas de force majeure, à quelques mois des précieuses élections qui détermineront le choix de l’homme ou de la femme qui va présider aux destinées du Mali, des politiciens et non des moindres ont anticipé avec la campagne non officiellement ouverte pour ratisser large.

Sont de ceux-ci, Moussa Mara l’homme qu’il faut pour redonner espoir au peuple malien, Aliou B. Diallo, la force tranquille, le philanthrope hors-pair et le néophyte en la matière, Seydou Coulibaly, PDG du Groupe CIRA soutenu par mille et une associations et beaucoup de personnalités et de notabilités.

Ce dernier serait aussi adulé par des partis politiques qui caressent le vœu de faire de lui leur porte-étendard.

Pourquoi ne pas le dire aussi, il serait en perte de vitesse à cause des départs en cascades de certains de ses soutiens et non les moindres.

Au même moment, certains candidats pleins aux as ont quitté le pays par peur de la justice malienne qui a lancé contre eux, un mandat d’arrêt international. Sauf retournement monumental de situation, ces messieurs dont les noms suivent sont disqualifiés pour la course à Koulouba 2024 et pourraient vivre suivre le scrutin présidentiel de leur pays depuis l’extérieur.

Il s’agit du quatuor composé de Boubou Cissé, Tièman Hubert Coulibaly, Mamadou Igor Diarra  trois anciens ministres qui ne sont plus à présenter, et Babali Ba ayant été au gouvernail de la BMS en qualité de PDG des années durant. N’étant pas homme politique, son cas ne nous intéresse pas pour le moment.

Le premier  est le très controversé dernier Premier Ministre d’IBK qui a fracassé  les portes de l’URD  pour y entrer après le décès de son fondateur feu Soumaila Cissé.

Ancien Ministre de l’Economie et des Finances, il s’est farouchement opposé à l’application de l’article 39 des enseignants qui ont déserté les cours au point de compromettre l’avenir des millions de leurs élèves. On se rappelle que c’est IBK qui a décanté la situation en intimant l’ordre à son Premier Ministre de satisfaire les doléances des soldats de la craie. Boubou Cissé aurait aussi géré à sa guise donc loin de toute transparence les fonds Covid-19 reçus de l’extérieur. Il aurait été témoin de tous les scandales financiers qui ont émaillé le règne de son mentor avant son arrestation un certain 18 Août 2020.

Pendant qu’il était à la primature, l’ordre aurait été donné de tirer à balles réelles sur des manifestants sortis massivement pour soutenir les idéaux du M5-RFP. Cette affaire semble avoir été classée pour de bon. Tant pis pour ceux qui y ont perdu la vie et leurs parents qui  ne connaîtront jamais la vérité.

Une manifestation violemment réprimée avec des tirs à balles réelles, agressions physiques et tortures occasionnant morts d’hommes et des dégâts matériels. Et pourtant le message était clair : occupation des édifices publics, ronds-points et voies publiques sans violence ou acte de vandalisme .Mais l’on se demande qui a donné l’ordre aux forces de sécurité et surtout à la FORSAT de tirer sur les manifestants à mains nues ? A qui profite ce crime ?

Si Boubou Cissé estime qu’il n’a rien à se reprocher, qu’il vienne alors en toute humilité affronter la justice de son pays et assouvir ses ambitions présidentielles au cas où il serait totalement blanchi par cette dernière. « Et s’il  était l’homme de la situation » ? Cette interrogation est sur plusieurs lèvres tant au Mali qu’à l’extérieur.

L’homme jouirait d’une bonne réputation de cadre compétent doublé de sa casquette d’économiste chevronné ayant fait ses preuves à la Banque Mondiale. Il disposerait en outre selon certains observateurs d’un commerce agréable. Modeste avec un sens des responsabilités largement au-dessus de la moyenne, il aurait des soutiens de taille dans plusieurs états-majors politiques du pays.

Tièman Hubert Coulibaly  est le second homme politique visé par le mandat d’arrêt lancé par la Cour Suprême. Avec un tel rebondissement judiciaire, il pourrait aussi manquer le rendez-vous de Koulouba 2024. Après avoir été Ministre de la République  à trois départements différents sous le Mandé Mansa déchu, il  aurait pris la tangente  à bord d’un Télimani et  aurait trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

Mamadou Igor Diarra, ancien Ministre de l’Economie et des finances sous IBK et ancien Ministre de l’Energie sous ATT est aussi concerné par le mandat d’arrêt lancé par la Cour Suprême. Il n’avait en ces moments aucune coloration politique mais il caressait intimement le vœu de regagner l’URD de Soumaila Cissé pour y jauger sa maturité politique.

A son actif on ne retient aucun délit de fuite. « S’il n’est pas aujourd’hui au Mali, c’est pour le boulot », a-t-on appris. Il ne s’est aucunement exilé contrairement aux ragots distillés pour porter atteinte à son honneur et sa dignité.

Si Boubou Cissé de l’URD, Tièman Hubert de l’UDD n’ont vraiment rien à se reprocher en rapport avec les détournements financiers les plus odieux de l’histoire récente du Mali, qu’ils acceptent en toute dignité de mettre un terme à leur exil volontaire actuel pour revenir s’installer dans leur pays pour y affronter la justice en cas de besoin.

C’est la condition sine qua non de se blanchir à jamais et de se lancer à la conquête de Koulouba puisqu’ils ont tous les deux des ambitions présidentielles.

Mamadou Igor qui est aussi visé par le même mandat d’arrêt international a l’obligation morale de regagner son pays pour s’expliquer et pour continuer son aventure politique en toute tranquillité.

Les faits qui sont reprochés aux trois anciens ministres sont gravissimes.

Tout en étant évité par le mandat d’arrêt international,

Docteur Oumar Mariko, l’éternel contestataire, Président de la SADI et ancien leader estudiantin des années 1990 a quitté le pays pour des propos diffamatoires lancés contre les autorités de la Transition. Personne ne sait à ce jour à quel moment il va signer son retour au bercail. Doit- on en déduire que lui aussi ne participera au prochain scrutin présidentiel ? Le vivra-t-il depuis l’extérieur ? Le temps nous le dira.

Une candidature féminine pourrait être la bienvenue pour prouver aux hommes que les femmes ont de la poigne et qu’elles peuvent réussir là où eux ont échoué.

Cette absence des hommes politiques sur la liste des partants pour Koulouba pourrait donner des ailes aux militaires qui n’auront plus qu’à se débarrasser de leurs galons pour mettre les maliens d’accord sur leur soif de bâtir un nouveau Mali. A bon entendeur salut…

Le baron

 Source: L’Observatoire

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance