Dans le but de débarrasser le fleuve Niger de certaines plantes encombrantes qui entravent la circulation normale des eaux et participent en son ensablement grandissant compromettant son devenir, l’autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) a dans le cadre de la 20é édition de la quinzaine de l’environnement fait recours au service de Seydou Djiré et son impressionnant arsenal de faucardage afin de débarrasser le Niger de certaines plantes aquatiques incommodants.
La sauvegarde du fleuve Niger doit être le leitmotiv de tous, personne ne peut se prévaloir de ne pas profiter des bienfaits de ce fleuve nourricier et tous doivent s’impliquer pour sa survie gage d’un Mali émergent. Le faucardage est une technique de nettoyage et d’entretien des milieux aquatiques ; il s’agit d’un ensemble de solutions pour plantes aquatiques, invasives et envahissantes a indiqué le spécialiste en aménagement fluvial Seydou Djiré. Il a informé que son équipe a eu à faire ses preuves au sein des espaces de l’office du Niger à Ségou en permettant aux riziculteurs et autres maraichers de mieux profiter des bienfaits des eaux du fleuve en le libérant des nuisibles plantes aquatiques. Avec plusieurs hectares couverts par des plantes aquatiques encombrants et avec des conséquences néfastes sur la vie du fleuve nutritif qu’est le Niger. « La richesse de ces zones humides particulières est peu à peu redécouverte et on prend de nouveau conscience de leur intérêt écologique au sein de cette mosaïque de paysages qui caractérise ce territoire. Cependant les professionnels de la pisciculture ou de la pêche de loisir, ainsi que l’ensemble des autres gestionnaires et usagers d’étangs, doivent faire face à des phénomènes croissants de prolifération de végétaux aquatiques, exotiques ou autochtones, impactant directement leur activité et parfois la riche biodiversité de ces plans d’eau. Devant ces multiples menaces, il urge de trouver des solutions appropriées et le faucardage en est une » défend Djiré. Et d’ajouter que son équipe a sorti la grande artillerie afin de venir à bout de plantes encombrantes qui sont entrain d’envahir le fleuve Niger. Il est aujourd’hui nécessaire de chercher des moyens alternatifs de régulation de la végétation envahissante, combinant efficacité et respect de l’environnement présage-t-il. La sauvegarde du fleuve Niger passe par l’engagement de tous et ce combat doit être inséré dans l’agenda de tous les maliens ainsi que dans celui des habitants de tous les pays traversé par le fleuve.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain