L’Agence nationale de la météorologie (Mali-Météo) a organisé, le mardi 9 mai 2023, un atelier de restitution des résultats de la prévision saisonnière 2023 couplé au lancement des activités du GTPA. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre des Transports et des infrastructures, le Dr Moussa TELLY ; en présence du directeur de Mali-Météo, Djibrila A MAIGA ; des responsables de la structure et plusieurs partenaires.

Selon les prévisions, la saison des pluies 2023 sera caractérisée par une pluviométrie supérieure à égale à la moyenne climatologique de la période de 1991-2020 avec un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale ainsi que des pauses pluviométriques moyennes à longues en début et fin de la saison des pluies et une crue supérieure à égale à la moyenne.
Dans son intervention, Moussa TELLY a déclaré que le climat change et a toujours changé sur la Terre. Selon lui, ce changement a permis de façonner les écosystèmes actuels et la biodiversité qui nous accompagne encore.
Cependant, il a indiqué que le climat change trop vite et que les vivants que nous sommes ont du mal à répondre aussi rapidement au changement alors que paradoxalement, nous sommes à la base de ce changement.
« L’enjeu majeur est alors l’adaptation aux impacts du changement climatique, sujet particulièrement important pour l’ensemble des parties à l’accord de Paris, dont l’article 2 qui reflète l’objectif mondial de long terme et l’article 7 qui renforce la prise en compte du changement climatique et sa planification par tous », a souligné le représentant du ministre des Transports et des infrastructures.
Il soutient que des mécanismes de suivi et d’alerte précoce ont été développés par l’Agence nationale de la météorologie afin de les prévenir, sauver des vies humaines et préserver les moyens de subsistance.
Le Dr TELLY s’est dit convaincu que malgré leur qualité et leur pertinence, les informations, les produits et services météorologiques et climatologiques n’auront aucune valeur ajoutée s’ils ne parviennent pas aux différents utilisateurs finaux à temps opportun et dans un langage compréhensible qui permet leur utilisation judicieuse.
La présentation sur les cumuls de précipitations et les prévisions des écoulements a été faite par Mme DIABATE Fatoumata SANGHO (Directrice infrastructures et prévisions météorologiques) et Boukary DARA (chargé de programmation de développement agro écologique).
Selon Mme DIABATE Fatoumata SANGHO, au cours de la saison des pluies 2023, il est prévu un cumul pluviométrique supérieur à proche à la moyenne saisonnière de la période 1991-2020 sur la majeure partie du Mali ; un démarrage précoce à normal de la saison des pluies, excepté dans les régions de Taoudénit, Kidal, le Nord de celles de Tombouctou, Gao et Ménaka et l’extrême Sud des régions de Bougouni et Sikasso où il sera normal.
Aussi, les prévisions indiquent une date tardive à normale de la saison des pluies, excepté dans les régions de Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudénit, Kidal et l’extrême Sud des régions de Bougouni et Sikasso où elle sera normale ; des pauses pluviométriques moyennes à longues en début et en fin de saison.
Face aux risques d’inondation, Mali-Météo recommande de renforcer la communication sur les prévisions saisonnières et de leurs mises à jour afin d’informer et sensibiliser les communautés sur les risques et à prendre des dispositions pour éviter les désastres.
Aussi, l’Agence nationale de la météorologie déconseille aux populations l’occupation anarchique des zones inondables aussi bien par les habitations que par les cultures et les animaux ; à renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières ; à curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie…
De même, les responsables de Mali-Météo signalent qu’il n’est pas exclu d’observer des séquences sèches longues pouvant entraîner des déficits dans certaines localités. Pour faire face à cela, il est recommandé de diversifier les pratiques agricoles, à travers la promotion de l’irrigation et du maraîchage pour réduire le risque de baisse de production ; à choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique, dans les zones exposées.
Pour mieux tirer profit de la saison des pluies, Mali-météo conseille aux populations d’adopter des techniques culturales de conservation des eaux et des sols ; d’interagir avec les techniciens des services de Météorologie, d’Hydrologie et d’Agriculture pour avoir des informations spécifiques et des conseils en termes des conduites à tenir.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin