Un divorce n’est pas facile. Mais le plus troublant pour bon nombre de femmes maliennes, c’est ce regard pesant de la société. Être divorcée, est perçu comme un échec dont la femme est toujours tenue coupable. Car à chaque divorce, il n’est pas rare d’entendre que « la femme n’a pas joué son rôle, soit qu’elle n’est pas soumise ».
Un jugement d’office, qui compromet ainsi les futures relations, de la femme divorcée, voire annihile ses chances de se faire à nouveau un foyer.
Pour les veuves, c’est encore plus grave. Contrainte à la stigmatisation, celles-ci ne sont pas épargnées de la perte de confiance en soi. Le réflexe est totalement parallèle chez l’époux. Par exemple, : « un homme ayant perdu sa femme, peut se marier aussitôt qu’il le souhaite. Alors que cela est mal perçu chez la femme et peut se traduire par de nombreuses connotations. Ainsi, la plupart d’entre elles, confrontées aux jugements, acculées par des réprimandes, ont la chance de revoir un nouveau foyer.
« J’ai été indexée comme une femme de malheur. Car Dieu m’a pris mes deux premiers maris. Malgré tout, j’ai su me relever et je me suis remariée à un homme pieux et généreux, qui prend soin de moi et de mes enfants. Une chance que d’autres dans ma situation n’ont pas » nous confie une dame sous l’anonymat.
ADAM DIALLO
Source: Bamakonews