Selon le secrétaire général du Gatia (membre de la Plateforme) que nous avons eu au téléphone, Fahad Almahmoud, le bilan des morts qu’il a à sa possession par rapport à la lâche attaque meurtrière du mercredi 18 janvier 2017 à Gao, fait état de 18 pour les Forces armées maliennes (FAMas), 27 pour les groupes de la Plateforme et 32 pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Ce qui fait un bilan global de 77 morts. Mais pour le porte-parole de la CMA, Almou Ag Mohamed, le bilan est de 28 morts côté CMA. En tout cas, les victimes sont toutes des Maliens tués par les terroristes du groupe Al Mourabitoune de l’Algérien Moktar Belmoktar. En ce qui concerne les blessés, le bilan est de 115. La CMA en compte 49.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, s’est rendu à Gao ce jeudi 19 janvier 2017 pour apporter son soutien aux familles des victimes et voir les blessés dans les différents centres de santé. La condamnation de cette attaque à la voiture piégée a été unanime au Mali et à l’extérieur.
Dans une adresse à la Nation, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, a promis la défaite aux seigneurs de la barbarie.« A ceux-là qui ne vivent que de la négativité, je dis que nous vous combattrons ; nous vous vaincrons et vous n’aurez pas le dernier mot. Parce que ce peuple, fier à souhait et à juste titre, a mieux à offrir que le chaos », a martelé le président IBK.
Dans tous les cas, les terroristes ont infligé là un coup dur au processus de paix dans notre pays. Comment restaurer encore la confiance entre l’armée malienne et les groupes signataires de l’Accord dans le cadre des patrouilles mixtes, quand il est de plus en plus établit que les terroristes pourraient avoir bénéficié d’une complicité au sein du camp ?
Comment les terroristes ont-ils su l’heure du regroupement de ces éléments du MOC ? Qui les a aidés à maquiller les véhicules afin de tromper la vigilance des barrières sécuritaires ? Autant de questions auxquelles les enquêteurs vont devoir répondre dans les jours à venir. Mais leur tâche s’annonce difficile puisqu’aucun kamikaze n’est encore vivant.
On ne le dira jamais assez, certains groupes armés signataires des Accords d’Alger continuent de flirter avec les terroristes. Et c’est là un véritable problème pour la paix et la stabilité au Mali.