Longtemps attendu par les Maliens de tout bord, le processus de réinsertion des ex-Combattants dans le circuit de l’armée malienne est sur la bonne voie. La Banque Mondiale vient d’apporter un appui de taille en déposant dans la cagnotte une enveloppe budgétaire de 8 milliards de francs CFA. Un appui mérite d’être salué par les Maliens qui ont enduré de la crise sécuritaire.
La longue crise sécuritaire est en train de connaître son épilogue ? On est en droit de se poser la question au vu du déroulement du processus. En tout cas, les lignes commencent à bouger du côté du processus de Démobilisation, Démilitarisation et de Réinsertion (DDR) mis en place pour résoudre cette crise. Placé sous l’égide de l’Ex Ministre de la Réconciliation Nationale, Mohamed Ould Zahabi, avec l’accompagnement de l’ex Chef d’Etat Major des Armées, le Général Gabriel Poudiougou, la mission commence à avancer à grands pas. L’étape de la réinsertion des ex combattants vient de bénéficier d’un appui de taille de la Banque Mondiale qui a injecté une somme de 8 milliards de francs CFA. C’est pour réinsérer 4000 ex Combattants dans l’armée malienne. Cet accompagnement de l’institution financière internationale réjouit plus d’un Malien. C’est une reconnaissance des efforts du Président IBK qui se bat sur tous les fronts pour sortir le pays du marasme né de la crise sécuritaire de 2012. Dans leur volonté de trouver la solution, les autorités maliennes ont initié un certain nombre de mesures parmi lesquelles le DDR. Une initiative qui a eu l’adhésion de toutes les parties prenantes à la résolution de la crise dont les groupes armés et la plateforme. Aujourd’hui, on peut affirmer que les choses avancent à hauteur de souhaits avec le démarrage du processus DDR. L’étape de proposition des éléments à réinsérer dans le circuit de l’armée malienne et d’autres circuits de développement avance bien si l’on croit aux groupes armés concernés.
«L’équipe de Zahabi multiplie les séances de sensibilisation et d’information à l’endroit des populations et des groupes armés. Lesquelles séances de sensibilisation commencent à porter fruit dans la mesure où chaque partie est entrain de jouer sa partition. La confiance est de mise entre la commission DDR et les groupes armés. A cet égard tout porte à croire les choses vont entrer dans l’ordre dans quelques mois», affirmait ainsi ce membre d’un groupe armé ayant requis l’anonymat.
Du côté des populations vivant dans des zones en insécurité, l’espoir renait avec ce début de réinsertion. Car, les incompréhensions commencent à se dissiper entre les uns et les autres. La preuve est la relance du fil du dialogue engagé. «A cet égard, nous parviendrons à une paix durable dans un délai raisonnable», s’est félicité cet Habitant du Nord vivant à Bamako.
Au vu de l’évolution des choses, tout porte à croire que les Maliens parviendront à faire la paix entre eux. Le temps des hostilités semble révolu. Donc, il faut donner la chance au dialogue.
Ambaba de Dissongo