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Région de Gao : La première délocalisation de la conférence de la presse mensuelle de la DIRPA

Une conférence de presse à l’intention des cadres de Gao a eu lieu dans la grande salle de réunion du gouvernorat de Gao. C’était le mercredi 30 mars 2022 sous la présidence du gouverneur de la région de Gao, le Général Moussa Moriba Traoré. Une première dans le contexte régional. Les conférenciers étaient le directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées, le Colonel Souleymane Dembélé, le commandant du théâtre-Est de l’opération Maliko, le colonel Famouké Camara et enfin le conseiller en communication du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants Alassane Maïga. L’objectif de cette conférence était d’éclairer la lanterne des cadres de Gao sur la situation sécuritaire en général, les missions de la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées et enfin la montée en puissance des FAMa.

 

Le gouverneur de la région de Gao, le Général Moussa Moriba Traoré à l’entame de ses propos a tenu à clarifier quelques points. Pour lui, l’information la plus complète est celle provenant du site FAMa. Il a dénoncé des activités présentement menées par Barkhane dans la région de Gao en lieu et place des autorités légitimes. Le gouverneur a exhorté les cadres de Gao à être solidaires dans cette lutte noble

Le directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées, le Colonel Souleymane Dembélé dans son intervention a fait savoir que la communication est au début et à la fin de tout. Pour lui, la première des informations ce sont les autorités qui doivent la faire parvenir à la communauté. Il a déclaré que les médias constituent des relais pour mieux atteindre le citoyen lambda. Le colonel Dembélé a indiqué que la sécurité ne se limite pas seulement à la défense mais regroupe la sécurité physique, alimentaire et la sécurité de l’emploi. Selon lui, la vie de la Nation est menacée à un tel point que tous les maliens doivent se donner la main à travers l’intercommunication. Le directeur de l’Information a affirmé que dans cette crise les FAMa sont au centre et à un moment donné celles-ci faisaient l’objet de critiques de la part de sa population. Aujourd’hui même au niveau des hameaux, le peuple malien sait ce que son armée est entrain de réaliser. Le colonel Dembélé a soutenu que la cassure de la confiance entre l’Armée et la population a nécessité la création de la DIRPA qui a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique de communication, d’assurer les relations publiques au niveau des Forces armées Maliennes. Elle est aussi chargée de collecter et de traiter l’information sur les FAMa, d’établir les relations avec les médias qu’ils soient nationaux ou internationaux, de promouvoir les liens de bonne collaboration avec les associations et regroupements apolitiques. Et enfin de faire véhiculer la bonne information, la bonne image des FAMa au plan national qu’ international. Par rapport aux opérations sur le terrain, les FAMa montent en puissance

De 2011 à nos jours et la dernière en date a pour but de contrôler et de stabiliser le centre du pays, neutraliser les Groupes armées terroristes et criminels, se redéployer dans les régions du Nord dans l’esprit de l’accord pour la paix et la réconciliation, soutenir les actions de normalisation tel le retour de l’administration, des déplacés, des services sociaux de base, la protection des personnes et de leurs biens. Avec les attaques répétées dans le Sud et l’Est du pays, 2 Groupements Tactiques Inter Armes ont été mis en œuvre dont Kélètigui 1 et 2 mais ne concernent pas les régions du Nord. Pour le DIRPA, ces 2 GTIA sont créés pour poursuivre et neutraliser les terroristes jusque dans leurs derniers retranchements. Il n’y a pas de sécurité à 100% car on ne sait plus qui est qui. Dans le bilan qu’il a présenté l’opération Kélètigui a neutralisée 273 terroristes, interpellée 152, récupérée 196 armes, 55 véhicules majoritairement FAMa, 126 motos, 15 tonnes de céréales et 453 têtes de bétail récupérées. Selon lui, la montée en puissance est rendu possible grâce à la volonté politique, à la cohérence stratégique, opérative et tactique. La deuxième condition de la montée en puissance, c’est l’amélioration des conditions de vie des FAMa avec l’harmonisation de la grille salariale, l’augmentation de 50% de la prime d’opération et 4000 logements pour les FAMa, construction d’un camp de transit à Sévaré avec un dispositif sanitaire et la prise en charge des hommes. De nos jours, l’évacuation de nos troupes est assurée par nos propres moyens aériens. Le renforcement des capacités, le dernier facteur est la proximité du commandement. Pour le colonel Dembélé, cette montée en puissance ne saurait se limiter à la chose militaire sans les autres piliers tel que la cohésion et le vivre ensemble. Il a déclaré que ce sont les forces étrangères qui doivent être un complément à l’Armée Malienne mais pas le contraire. Nous sommes en train de prendre le taureau par les cornes et l’aide des cadres de Gao sera indispensable pour sensibiliser la population à la base.

Pour le Commandant du théâtre-Est de l’opération Maliko, le colonel Famouké Camara, les missions assignées aux FAMa sont la protection des civils, la lutte contre le terrorisme et la défense de l’intégrité du territoire. Du concept de lutte contre le terrorisme les FAMa ont mis en avant la protection des civils d’où le changement d’approche. Ces missions sont dirigées contre tous les ennemis de la paix a martelé le commandant du théâtre-Est. Il a déclaré que 3696 civils ont bénéficié de l’appui des FAMa. Le commandement se rend sur le terrain pour écouter la population, savoir concrètement comment est-ce qu’elles perçoivent l’insécurité et quels sont les pistes de solutions. Selon lui, présentement le commandant secteur 1 est présent à Tessit et le Commandant secteur 2 vient de boucler une patrouille vers Temera. Selon le commandant du théâtre-Est, 2895 actions civilo-militaires ont été menées dont la dernière à Ansongo avec des dons de vivres aux familles déplacées. 1398 personnes ont été diagnostiquées et ont reçu des médicaments. 315 familles ont été dernièrement sécurisées avec une quinzaine de morts dans les rangs FAMa. La sécurisation des humanitaires a aussi été facilitée. L’objectif, 50 civils de transport aérien par semaine, a même été dépassé. Il a souligné qu’un accent particulier est mis sur le DIH et les Droits de l’Homme à travers 915 formations dont 415 par le CICR au profit des 415 éléments du recrutement spécial. La justice militaire est de plus en plus active avec 15 militaires jugés pour vol d’armes, exactions et associations avec malfaiteurs. Le redéploiement des Forces de défense et de sécurité avec une augmentation d’effectif à Ménaka, Tessalit et Ansongo. Par rapport aux patrouilles nocturnes à Bourem, Taoussa, Bamba, Gao, Ménaka et même Kidal ville. La sécurisation des convois Gao-Ansongo-Labbezanga. Le transport des détenus fauteurs de trouble de Gao vers Bamako par vol spécial. 33 opérations ont été menées. Le colonel Famouké a laissé entendre que le recrutement spécial a aussi permis de réduire la circulation des armes avec 415 pour la 1ère vague et 5047 pour la deuxième vague avec la récupération d’un millier d’armes. « Nous avons subi 5 attaques à Tessit, N’Tahaka, Gourma Rharous et Ansongo. Pour lui, la montée en puissance est effective car la population contribue beaucoup au renseignement et à la collaboration. Une vingtaine d’attaque contre les terroristes a été effectuée par les FAMa en partie et certains avec les partenaires. Il a déclaré qu’au cours de ces missions, les hommes ont récupéré une voiture, plusieurs armes et 85 têtes de bétail. Dans le cadre partenarial beaucoup d’efforts ont été faits.

Le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants à travers son conseiller en communication Alassane Maïga a tenu à rassurer les populations de Gao en ce qui concerne le départ de Barkhane. Pour lui, les FAMa sont prêts à combler le retrait. Il a aussi affirmé que le service de sécurité privé Wagner n’est pas présente au Mali. Le Mali a réchauffé sa collaboration avec la Russie avec des instructeurs russes qui travaillent sur le vecteur aérien a-t-il clarifié.

Source : Forces Armées Maliennes

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