Depuis quelques jours, une organisation dénommée Mspsm (Mouvement pour la sauvegarde de la pratique du sport au Mali) est montée au créneau pour demander la réouverture de toutes les infrastructures sportives du pays afin de permettre aux pratiquants de différentes disciplines sportives de mener leurs activités respectives. Nous avons rencontré l’ex-international malien de football, Rafan Sidibé, président dudit mouvement, afin qu’il nous éclaire davantage sur leurs missions.
Malgré l’accord du Comité scientifique de la Covid-19 du ministère de la Santé et des Affaires sociales de poursuivre le championnat national de Ligue I Orange et la Coupe du Mali du football, avec le renforcement des mesures de surveillance Covid-19, le ministère de la Jeunesse et des Sports refuse toujours d’ouvrir les infrastructures sportives, sous prétexte qu’il n’a pas reçu l’aval du Conseil supérieur de la Défense nationale (Csdn). C’est pour exiger au département de la Jeunesse et des Sports l’ouverture de toutes les infrastructures sportives du pays que le mouvement pour la sauvegarde de la pratique du sport au Mali (Mspsm) est né. Il est constitué de pratiquants de différentes disciplines sportives.
Selon le président du Mouvement pour la sauvegarde de la pratique du sport au Mali (Mspsm), cette organisation est créée non seulement pour exiger la reprise des compétitions dans les stades, mais aussi pour venir en aide au sport et aux sportifs maliens.
“Vous savez, avant le sport était une passion, maintenant il est devenu une profession comme toute autre profession parce que les gens vivent de cela.
Avec l’arrivée de la pandémie du coronavirus ou la Covid-19, des mesures barrières avaient été prises par les plus hautes autorités du pays afin de protéger la population contre la maladie. Parmi ces mesures, on peut noter l’instauration de couvre-feu, l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, la fermeture des infrastructures sportives, etc. Depuis un certain temps, nous avons constaté que ces mesures ont été allégées, permettant la réouverture de certains espaces publics. Donc, nous pensons que les infrastructures sportives ne devront pas rester en marge de cette disposition et surtout nous avons constaté la mise à disposition du palais des Sports Salamatou Maïga pour une activité politique regroupant plus de 3000 personnes.
En plus de cela, nous avons constaté également la reprise des compétitions dans certains pays plus touchés par la Covid-19 que nous”, a-t-il expliqué, avant d’ajouter que l’objectif immédiat du Mouvement est de pouvoir obtenir des autorités sportives l’autorisation d’ouvrir les infrastructures sportives parce que les sportifs ont vraiment envie de mener leurs activités.
Quelle sera l’étape suivante si les autorités refusent d’ouvrir les infrastructures ? L’ancien sociétaire du Centre Salif Kéita, du Stade Malien de Bamako et du Djoliba AC répond que cela va les surprendre parce que l’objectif des autorités sportives, que cela soit du Département de la Jeunesse et des Sports où de la Direction nationale des sports et de l’éducation physique (Dnsep) est de faire la promotion et le développement des disciplines sportives au Mali.
“S’opposer à la pratique des activités sportives va vraiment à l’encontre de leurs missions. Franchement, cela va m’étonner qu’on ne trouve pas gain de cause dans cette démarche. D’ailleurs, nous ne faisons que prendre de devant, sinon il y a beaucoup de gens qui veulent reprendre les activités. Nous n’allons pas forcer quoique ce soit parce que ces autorités connaissent la valeur du sport dans notre société puisqu’il est facteur de cohésion sociale”, dit-il, avant d’indiquer que le mouvement n’est pas constitué seulement de footballeurs, mais de pratiquants de plusieurs disciplines sportives.
Mahamadou TRAORE
Source: Aujourd’hui-Mali