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Putsch au Niger : toute intervention militaire serait une « déclaration de guerre » pour le Burkina Faso et le Mali

Pour les gouvernements du Burkina Faso et du Mali, une intervention militaire au Niger pour rétablir le président tout juste renversé, Mohamed Bazoum, serait « une déclaration de guerre » contre ces deux pays.

Une intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État, serait considérée comme « une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ». C’est ce qu’a indiqué lundi 31 juillet 2023 un communiqué conjoint des gouvernements de Ouagadougou et Bamako, eux-mêmes issus de coups d’État.

Leur déclaration commune intervient au lendemain d’une menace d’usage de « la force » par les dirigeants ouest-africains réunis à Abuja, la capitale du Nigeria.

Catherine Colonna dément tout projet d’intervention française

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a quant à elle démenti ce lundi les accusations de la junte qui a pris le pouvoir, selon lesquelles la France voudrait « intervenir militairement » dans le pays.

« C’est faux », a-t-elle déclaré sur la chaîne BFMTV « Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau », a également réagi la ministre des Affaires étrangères, à propos des slogans anti-français qui ont fleuri lors d’une manifestation devant l’ambassade de France à Niamey dimanche.

« Nous avons vu une manifestation organisée, non spontanée, violente, extrêmement dangereuse, avec des cocktails molotov des drapeaux russes qui sont apparus, des slogans anti-français copié collé de ce que l’on peut avoir ailleurs », a-t-elle déploré, relevant « tous les ingrédients habituels de la déstabilisation à la mode russo-africaine ».

Elle a rappelé que la priorité absolue de la France était « la sécurité de ses ressortissants » tandis que la sécurité de l’ambassade de France à Niamey a été renforcée.

Elle a en outre estimé qu’il était « possible » de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement. « Et c’est nécessaire car ces déstabilisations sont périlleuses pour le Niger et ses voisins », a-t-elle commenté.

Emmanuel Macron suit « activement » la situation

À l’Élysée, on souligne que le président Emmanuel Macron « suit activement la situation en cours ».

« Il a pu échanger à plusieurs reprises avec les présidents Bazoum et Issouffou, ainsi qu’avec les chefs d’État de la Cédéao, et tout particulièrement les présidents du Nigeria, Tchad, Côte d’Ivoire, Bénin et Sénégal et (avec) nos partenaires européens et internationaux impliqués dans la résolution de la crise nigérienne », a-t-on indiqué.

Au Quai d’Orsay, comme à l’Élysée, on condamne fermement le putsch militaire et demande « la restauration de l’ordre constitutionnel ».

lanouvellerepublique

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