Les Organisations de la société pour le repositionnement de la planification familiale (PF) ont organisé leur forum national, le vendredi 25 octobre, à l’Escale Gourmande sur les Droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR). Il est ressort qu’en la matière, le Mali est le seul pays de la sous-région qui traine le pied.
L’objectif de cette journée présidée par le Directeur général de la santé Abdoulaye GUINDO visait à d’échanger sur la problématique du DSSR, tout en proposant des recommandations pour permettre d’accélérer le combat. Outre M. GUINDO, la rencontre a regroupé plusieurs acteurs, des responsables d’ONG, d’associations intervenant dans la promotion des DSSR.
S’exprimant à cette occasion, le président des Organisations de la société pour le repositionnement de la planification familiale, Mamoutou DIABATE, a rappelé que le forum s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Activité d’amélioration de la performance des politiques et stratégies DSSR en Afrique de l’Ouest et en Afrique Australe ».
Cette initiative sous régionale est exécutée par le consortium composé des Organisations de la société civile pour le repositionnement de la PF au Mali (COSCPF Mali), de CAEB, d’EBEBEZER Mali et d’Humanité inclusion. Son financement est assuré par les subventions des fonds Amplify Change.
Ce forum national, selon M. DIABATE, est un cadre d’échange, de discussions sur les défis liés à l’accès à la santé et à la problématique des droits en santé sexuelle et reproductive au Mali. Aussi, ajoute-t-il, c’est un espace pour faire le point tout en évaluant la situation afin de permettre au forum de jouer pleinement sa partition.
« Nous attendons des recommandations fortes à l’issue de ce forum national, qui a précédé ceux des communes, pour élaborer des stratégies de lobbies et de plaidoyers auprès des autorités, des jeunes et des femmes », a indiqué le président les organisations de la société pour le repositionnement de la planification familiale. La finalité est d’améliorer la politique et la stratégie en matière des droits en santé sexuelle et reproductive.
Pour sa part, le DG de la Santé, a souligné que la santé sexuelle et reproductive occupe une place importante dans les stratégies nationales de lutte contre la mortalité infantile et maternelle. Pour lui, la réussie de ce combat dépend des efforts conjugués de la société civile et de l’État. À cet effet, il a réaffirmé la volonté des autorités nationales d’accompagner le forum.
À sa suite, les discussions ont débuté avec les sommités du monde de la santé et autres acteurs du DSSR. Lors de ces échanges, le DG de la santé a souligné que des efforts ont été consentis dans les domaines même si les résultats ne sont pas pour le moment satisfaisants. À cette occasion, il a informé les participants de la réforme de la santé en cours et l’élaboration d’un plan de la santé de la reproduction. Celles-ci mettent l’accent sur une formation spécifique à des domaines. Il faut que de plus en plus, le pays ait des spécialités dans certains domaines.
De son côté, le Dr Moussa DIALLO, très furieux, estime qu’il reste beaucoup à faire pour l’atteinte du DSSR. Les chiffres montrent que le pays traine par rapport aux autres pays de la sous-région.
« Le Mali est en train de tirer les autres pays vers le bas », a déploré le Dr DIALLO.
Par ailleurs, au-delà des chiffres, il y a lieu de réfléchir sérieusement sur le problème. Selon lui, il y a besoin criard de former les agents de la santé. En outre, il estime que les acteurs aient le courage de dire non à certaines politiques qui ne marchent pas dans notre pays.
D’autres participants ont également suggéré la mise en place d’un fonds national pour soutenir le DSSR. Sa mise en œuvre ne doit pas être liée seulement au financement extérieur.
Par Sikou BAH
Source: info-matin