Certains cadres du Rassemblement pour le Mali (RPM) notamment l’honorable Mamadou Diarrasouba, Me Baber Gano, Mahamane Baby, Nango Dembélé, Me Zoumana N’Tji Doumbia… étaient face à la presse, le jeudi 1er juin 2023, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) pour donner leur position par rapport au projet de nouvelle Constitution qui sera soumis à l’appréciation des Maliens le 18 juin prochain. Ainsi, il ressort des différentes interventions qu’ils optent pour le oui audit projet.
Dans ses propos introductifs, le secrétaire général du parti, Me Baber Gano a remercié les cadres et militantes du RPM qui ont participé à cette rencontre de concertation, d’échanges, de déclaration d’opinion et de clarification de position pour le projet de nouvelle constitution et le Référendum prévu au 18 juin 2023 sur l’ensemble du territoire national. Selon lui, après une analyse de la situation socio-politique de notre pays, marquée par un contexte d’insécurité grandissante, par une montée en puissance réelle de nos Forces armées et de sécurité, par un recul remarquable des attaques djihadistes sur le terrain par la libération et la récupération de plusieurs localités (Commune, cercles et régions) jadis tombées dans les mains des djihadistes, par la présence de l’Etat et de ses représentants dans les communes, cercles et régions, par le retour massif de nos compatriotes réfugiés dans leur localité d’origine ; la déclaration du RPM d’accompagnement du gouvernement de Transition adoptée par la conférence des cadres du 4 juin 2020 ainsi que la participation du RPM dans le cadre de concertations des partis politiques et des forces vives de la nation pour l’adoption de la charte de la Transition et les actions prioritaires qu’elle doit mener pour le retour à l’ordre constitutionnel normal, ils expriment leur satisfaction et adhésion au contenu du projet de la nouvelle constitution qui a repris toutes les propositions de révision voulues par le président de la République feu IBK et qui est très convergent au projet de révision du président feu IBK suspendu en 2017.
Selon lui, le RPM se reconnait : dans le préambule de rappel de la lutte du peuple malien pour l’avènement de la démocratie et de l’expression plurielle des partis politiques ; dans la forme républicaine de l’Etat ; dans la durée du mandat du président cinq ans ; dans la forme du serment prêté par le président ; de la détermination de la politique de la nation par le président de la République ; du pouvoir du président de la République de démettre le Premier ministre sans que celui-ci présente sa démission ; de la proposition du Sénat comme deuxième chambre du parlement et de la nomination du 1/3 de ses membres le président parmi les notabilités de la société civile, les leaders religieux et traditionnels ; de la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales ; de la suppression de la Haute cour de justice ; de la création de la cour des comptes ; du maintien du mode de scrutin majoritaire à deux tours pour l’élection du président de la République et des députés. Au regard de cette analyse, selon lui, le RPM lance un appel à tous ses militants de voter massivement le projet de la nouvelle Constitution pour le referendum du 18 juin 2023.
A sa suite, un autre cadre a laissé entendre que soucieux de l’environnement sociopolitique difficile du pays depuis quelques années qui requiert l’union et la cohésion de tous ; se reconnaissant en grande partie dans le projet de nouvelle Constitution en ce qu’il a repris les dispositions de la loi référendaire de 2017 votée par l’Assemblée nationale suite à la tentative de révision initiée par feu Ibrahim Boubacar Kéita, les cadres présents invitent leurs militants et sympathisants et l’ensemble de la population malienne à se mobiliser pour un vote massif le 18 Juin 2023 pour le “oui”.
Aussi, ils demandent aux autorités de la Transition de prendre toutes les dispositions matérielles et sécuritaires pour le bon déroulement des opérations référendaires. “Nous réaffirmons notre soutien aux autorités pour la réussite de la Transition et le retour à l’ordre constitutionnel normal”, a-t-il conclu.
Boubacar Païtao
Source : Aujourd’hui-Mali