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Premier Ministre Choguel Kokalla Maiga: pour une action humanitaire ordonnée, organisée et orientée vers un seul et unique point focal

Avec 73 778 personnes sinistrées, dont 19 923 femmes et 32 889 enfants, 112 blessés et 55 morts et au regard des prévisions météorologiques qui n’indiquent point le bout du tunnel, la déclaration de l’état de catastrophe nationale se justifie. Au nom du gouvernement, le Premier ministre, entouré des ministres concernés dont le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga ; le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine ; le ministre de la santé et du développement social, le médecin-colonel Assa Badiallo Touré ; le ministre de l’environnement, de l’Assainissement et du développement durable, Mamadou Samaké, a rencontré ce mercredi 4 septembre 2024 les acteurs humanitaires et les partenaires qui se mobilisent aux côtés de notre pays face à la situation extrêmement grave que nous vivons.


Il s’agissait de les remercier solennellement et d’exprimer la reconnaissance du Mali pour l’aide spontanée et précieuse qu’ils nous apportent. Toutefois, en plus des opérations militaires sur le terrain, le gouvernement dont l’une des grandes urgences est l’action humanitaire, s’engage à aider les populations, à être plus proche d’elles, à être sensible à ce qu’elles vivent. Le gouvernement souhaite que cette action soit ordonnée, organisée et convergée vers un seul et unique point focal : le département chargé de l’action humanitaire. Il s’agit non seulement d’éviter le désordre comme par le passé en cas de survenance de catastrophe, mais aussi d’avoir l’impact de l’aide au profit des populations bénéficiaires. Toutes choses qui faciliteront le travail pour tout. Voici la déclaration du Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla Maiga

Je suis satisfait de la grande mobilisation dont vous faites preuve. Par ces temps qui courent tout le monde est orienté sur les urgences au Mali. Actuellement en plus les opérations militaires sur le terrain l’une des grandes urgences pour nous, c’est l’action humanitaire : c’est comment aider nos populations, être plus proche d’elles, plus sensible à ce qu’elles vivent. Avec ce que vous connaissez nous avons eu exceptionnellement cette année dans le Sahel avec le changement climatique d’abondantes pluies. C’est ce qui est convenu officiellement.
Je disais au ministre tout de suite que de toute façon cela vaut mieux que la sécheresse et donc nous avons énormément de difficultés et de surprises. Il a beaucoup de pertes en vie humaine, de dégâts matériels et d’indisposition en tout genre que vivent les populations. Le gouvernement est donc décidé à être sur le front de l’action humanitaire au même titre que nous mobilisons notre armée sur le terrain.
J’ai souvent l’habitude de rappeler aux uns aux autres quelque chose que tout le monde sait mais c’est bon de rappeler certaines vérités. Nous nous sommes trouvés retrouvés dans une situation que nous n’avions pas voulu et notre armée est pratiquement l’une des rades au monde dans ces dernières années qui est obligé de recruter, de former autrement dit d’entraîner et de faire la guerre de gagner. En général comme on dit qui veut la paix prépare la guerre. Les armées se préparent de longue date mais nous on nous a imposé une guerre à laquelle nous nous faisons face et Dieu merci aujourd’hui au-delà de tout ce qu’on peut entendre ici et là comme dans toute guerre, on gagne, on perd… Mais globalement sur le plan stratégique, notre armée est en train tous les jours de marquer son territoire, de restituer au Maliens leur honneur et leur dignité, à notre pays, son unité et son intégrité territoriale.

D’ailleurs dans ce qu’il est convenu d’appeler l’accord pour l’appel à la réconciliation nationale qui était une référence internationale lient les conditions que ce que nous avons appelé les forces du changement au Mali ont toujours exigé ce qu’au même moment on applique l’accord. Nous disons que l’application de l’accord n’a de sens, dans le dans le cadre de l’intérêt de notre pays, que lorsque certaines conditions sont réunie ou mise en exergue.
D’abord toute application de l’accord ne doit pas remettre en cause l’intégrité territoriale du Mali. Deuxièmement toute application de l’accord ne doit pas remettre en cause la forme républicaine et laïque de l’État malien. Troisièmement on peut les mettre dans l’ordre, ce n’est pas important, la souveraineté de l’État Mali.

Mais qu’est-ce que nous avons constaté ? C’est important que les partenaires sachent que pendant 10 ans de 2013 à 2023 le terrorisme qui était confiné au nord du Mali au moment de l’intervention des forces étrangères, le terrorisme qui a été mise au centre du combat international avec en tête nos partenaires français, a été identifié autrement dit la présence des forces internationales a été caractérisé par le Président de la République française François Holland ; il disait ceci il a répété ici, il a répété au Qatar il a répété plusieurs fois que ; l’objectif premier de l’intervention de Serval et de toutes les forces étrangères c’est de détruire le terrorisme. .La deuxième raison c’est assurer l’autorité de l’État malien sur l’ensemble de son territoire et troisièmement c’est assurer l’application des résolution des Nations Unies.
Voilà les raisons qui ont été annoncées en 2013 et tous les Maliens même ceux qui étaient loin de la politique et qui ne comprenaient pas les arcanes, les pièges qu’il y a dans les discours avaient compris et espéré qu’avec les interventions étrangères le terrorisme allait reculer.

De 2013 à 2020, en 7 ans qu’est-ce que nous avons remarqué le terrorisme qui était confiné au nord du Mali a pris 80 % de notre territoire. Le terrorisme qui était confiné au nord du Mali, s’est étendu sur le Burkina Faso, s’est étendu au Niger, s’est étendu sur la partie nord du Togo, partie nord du Bénin. il y a même des incursions en Côte d’Ivoire. Rappelez-vous des attaques de Grand-Bassam. Au bout de 7 donc, la première déclaration s’est avéré un leurre et moi je dis un mensonge. Parce que celui qui l’avait déclaré savait très bien ce qu’il avait derrière la tête. Serval s’est mué en Barkhane. Ensuite on a ajouté le G5 Sahel, Takuba, vous avez EUTM, vous avez les forces maliennes et forces étrangères en un mot avec 55.000 forces armées sur notre territoire dont près de 15000 maliens, terrorisme s étendu devenu comme une gangrène dans notre pays. 80 % du territoire a été pris.

Les pays qui ont voulu sous-traiter vous rappelez au début c’est à Ouagadougou que les négociations se faisaient. Les terroristes y avaient élu domicile parce qu’il y avait un président selon nous qui pensait qu’il pouvait faire du commerce pour durer au pouvoir comme un acteur de la lutte contre le terrorisme.
Au bout de 7 ans l’autorité de l’État malien n’était pas étend sur son territoire. C’est établi maintenant que c’est l’état français, l’armée française qui a interdit avec la force à l’armée malienne de rentrer à Kidal. C’est documenté aujourd’hui et même les officiels français le reconnaissent. Donc la deuxième déclaration aussi c’était une tromperie sur la marchandise pour ainsi dire sinon c’était aussi un mensonge.
On est arrivé à un moment où sur notre territoire il y a des parties où l’armée malien ne peut pas aller. Les forces internationales de se multiplier. Barkhane nous a dit qu’il était venu pour traquer le terrorisme dans le Sahel. Le terrorisme a occupé tout le Sahel. On a amené G5 Sahel, c’est la même chose

On a demandé environ 400 et quelques millions de dollars pour lutter contre le terrorisme pendant des années la communauté internationale n’a pas pu trouver les 400 millions de dollars. Curieusement quand il fallait renverser le gouvernement nigérien, la CEDEAO a trouvé 3 milliards de dollars c’est ce qu’on nous a dit et sans compter les dizaines de milliards de dollars qui ont été mobilisés ailleurs, vous savez de de quelle guerre je parle.
Donc ce n’était pas de la vérité nous nous sommes retrouvés sur des parties de notre territoire où notre armée ne peut pas aller. Car l’armée si voulait se rend dans certaines zones on dit non c’est la zone d’entraînement nocturne de Takuba. Donc sur notre territoire, il y a des parties interdites à l’armée malienne. Ce sont des forces étrangères qui sont sur ces zone là et le terrorisme y existe. Disons mais qu’est-ce que vous faites ? Donc c’était très clair qu’en réalité on s’est rendu compte que la région de Ménaka qui était l’épicentre choisi pour déployer Takuba devait devenir un terrain d’entraînement de toutes les forces spéciales de l’Union européenne.

Nous avons eu plusieurs demandes en attendant de les traiter il y a un pays qui a décidé que lui va s’installer. Vous le savez très bien c’est le Danemark. Lorsque nous avons demandé où est-ce que vous avez l’autorisation. Ils nous ont dit oui que c’est l’ancien pouvoir qui les a autorisé. Nous avons dit premièrement l’ancien pouvoir n’est pas là. Deuxièmement même dans les pays comme le Danemark et d’autres quand vous êtes invité il y a un visa. Où est le visa parce que même dans le document signé par l’ancien régime c’était écrit noir sur blanc que pour tout déploiement des forces militaires il faut le faire conjointement avec l’armée malienne. Ce qui n’a pas été le cas. Donc nous leur avons demandé de quitter notre territoire.
Nous avions dans le tiroir chez nous les demandes de plusieurs pays de l’Union européenne qui attendent bien sûr. Cela a créé une incompréhension inutile. Je l’avais dit quand j’ai rencontré les diplomates ici. La sécurité du Mali ne doit pas être sous-traité. Quand un pays doit venir au Mali il discute avec le gouvernement malien. Un autre pays ne peut pas venir nous dire que c’est notre pays qui a dit de venir chez nous. Donc ils sont partis, cela a créé des malentendus que vous connaissez.
D’ailleurs je l’ai indiqué plusieurs fois parce que toutes ces opérations ont toujours un sens. Dans la zone de Takuba, moi je viens de là-bas, ça veut dire le sabre pour diviser. Donc c’était très clair que l’objectif stratégique de cette force c’était la partition programmée du Mali. Elles sont parties.

Pour ce qui est du G5 Sahel ce sont d’autres pays qui mettaient la main à la poche pour financer notamment les pays du Moyen-Orient. Et qu’est-ce que nous avons remarqué ? quand nous collectons 100 millions, il n’arrive au Mali peut-être que 10 millions de dollars, les autres se perdent en cours de route. Nous savons où ça partait. On se retrouvait dans certains pays du G5 Sahel avec des vieux équipements qu’on a repeint. Des soldats ont perdu la vie, d’autres ont été accidentés à vie parce que ces soi-disant équipements neufs se sont écrasés d’eux même en coupant souvent toute la partie inférieure de certains soldats. Après on s’est rendu compte c’était des équipements rouillés. Tout cela, nous l’avions vécu.
j’ai dit tout ça pour que vous compreniez. Parce que dans la propagande et dans la communication politique des uns et des autres il y a beaucoup de choses qui ne sont pas vrais. Ce que je vous dis là ce sont des choses qui sont documentées. Nous avons dit à Takuba de partir, G5 Sahel de partir, Barkhane avait la base la plus grande dans le Sahel à Gao. Mais le terrorisme ne faisait que qu’avancer.

Tous ceux qui s’occupent de l’économie étaient assassinés de façon ciblée, tous les opérateurs économiques. Donc il était très clair qu’il s’agissait d’inverser la composition sociologique des régions du Nord. Nous avons dit que cela ne peut pas continuer. Nous avons analysé et on est arrivé à la conclusion qu’il faut que nous nous prenions nous-mêmes en charge notre défense et notre sécurité.
Nous avons demandé donc à l’amiable de nous séparer. Lorsque nous l’avons dit peu de gens y avaient cru, y compris des Maliens. Nous avons fini avec les enfants on s’occuper du papa. Lorsque nous avons demandé le départ sans délai de la Minusma et quand nous avons négocié 6 mois, il nous a été dit y compris dans certains milieux que nous faisions de la fanfaronnade. Eh toutes les façons, le Mali ne pourra pas s’en sortir. J’ai entendu même des présidents démocratiquement élus en Afrique dans des conférences internationales sur la sécurité s’étonner mais ‘‘si la Minusma quitte que va devenir le Mali’’ ? Les mêmes messieurs, je l’ai écouté en 2019, ils disaient qu’ils ne peuvent pas comprendre qu’avec 55.000 forces armées sur le territoire malien le terrorisme quitte de l’extrême nord pour s’étendre sur tout le territoire.

Nous avons donc tirer les conclusions. Nous sommes partis pour rétablir ce qui nous avait été promis mais les promesses comme on dit n’engagent que ceux qui les croient. Il fallait donc récupérer, avoir la possibilité pour notre armée d’aller sur n’importe quelle partie de notre territoire sans demander d’autorisation. Parce qu’avant je vous dis pour notre armée il fallait demander des autorisations. C’est ce qui a été fait.

Il y avait des zones dans notre pays qui étaient des verrous. Le verrou de Ber par exemple, tout le monde a dit que c’était pas possible, que c’était une citadelle imprenable. Elle a été prise au prix de lourd sacrifices. Après Ber ce qu’on a appelé abusivement la ville touareg. Moi j’ai étudié l’histoire de notre pays. J’ai même fait un écrit là-dessus. Kidal c’est une ville songhoï originalement et d’ailleurs les kidalois ne demandent rien à personne. Tout ce qui se passe chez nous, toutes les guerres de 1989 de 2012 sont importés par des personnes préparées, organisées et envoyé sur nos territoires. Les Kidalois n’ont rien demandé du tout. les Ménakois n’ont rien demandé, les Tombocticiens n’ont rien demandé.

Nous avons décidé de faire face à nos responsabilités historiques et politiques. Kidal a été pris. Nous nous étions entendus avec la Minusma sur un redéploiement ordonné, sécurisé et contrôlé par les deux forces armées. Mais il y a des zones comme j’ai dit on se donne rendez-vous à 8h, on vient on nous dit que la Minusma est parti depuis 5h 6h au motif qu’ls sont en insécurité. Mais vous êtes venus nous aider à nous sécuriser, vous-même vous n’êtes pas en sécurité ! Allez-y comprendre.
Mais nous nous sommes rendus compte qu’il y a des équipements lourds qui ont été transmis aux terroristes. Heureusement que notre armée s’était organisée et nous les avons tous neutralisé. La suite vous la connaissez.
Aujourd’hui, il n’y a pas une partie du territoire national où l’armée malienne ne peut pas se rendre si le chef d’État, si le ministre de la défense, si le chef d’état-major, si le commandement militaire le décide. Ça c’est donc l’autorité de l’État. Le terrorisme ente temps s’est étendu. Les grandes victimes, le Burkina Faso, le Niger, et d’autres pays.

Les résolutions des Nations Unies ; moi j’ai l’habitude de les lire. Je les connais presque par cœur. Elles changent de contenu comme vous changez de chemise. Si vous lisez la résolution 2100 d’avril 2013 et la résolution de 2015 et les autres résolutions, comme on dit chez nous en bambara, c’est comme le fleuve et le poisson sec tellement elles sont éloignées les unes des autres.
C’est après bien sûr on a dit aux Maliens lambda qu’on vous a trompé sur la marchandise car les forces internationales ce sont des forces de maintien de paix. Elles ne sont pas venues pour faire la guerre.
Mais quand vous lisez la première résolution c’était très clair là-dans qu’elles venaient faire la guerre contre le terrorisme. Mais tous ces paragraphes ont disparu avec le temps parce que ces résolutions chargeaient chaque fois.
C’est pour cela qu’à un moment donné nous avons été très clairs. Nous avons dit qu’on ne peut plus accepter qu’un pays devient le porte-plume de la République du Mali. Parce que tout changeait. Ce n’était pas dans l’intention des Maliens nous étions arrivés à un niveau, où on ne pouvait même pas acheter des simples lunettes à vision-nocturne. Les militaires mourraient par centaines. On les enterrait dans des fosses communes parce que nous n’avion même pas d’avion de transport. Lorsque nous en achetions, nous payons tout, mais l’avion est confisqué quelque part.
Dans ces conditions nous n’avions d’autres choix que de prospecter toutes les voies pour nous prendre en charge nous-même. C’est ce qui arrivé et aujourd’hui comme je vous l’ai dit nous pouvons aller sur l’ensemble de notre territoire.

Mais malheureusement le terrorisme a gangrené tout le Sahel. On s’est trouvé dans une situation où vous avez un malade qui s’appelle Mali, médecin qui s’appelle communauté internationale avec des pays bien connus qui dirigent tout et des prescriptions qui étaient donné pour 2 semaines. On nous avait dit 2 ans. Au bout de 7 ans la maladie a gangrené le corps et donc il fallait faire le choix. Soit attendre la mort soit se lever changer de médecin ou changer d’analyse ou changer de prescription ou changer de posologie pour changer le tout. Au Mali nous avons décidé de tout changer et reprendre notre destin en main.

Voici la situation dans laquelle nous sommes. Bien entendu pendant ce temps il y a eu beaucoup d’incompréhensions. Nous savons qu’il y a des considérations géopolitiques et géostratégiques qui rentrent en jeu. Il y a des pays qui disaient qu’ils étaient nos amis, Nous nous sommes rendus compte que ce sont des ennemis héréditaires qui ne s’entendaient sur rien sauf à maintenir le Mali dans cette situation de vassalité. Il y a des pays qui étaient amis uniquement quand ça concernait vous les connaissez très bien pendant ce temps qu’ils sont nos amis. C’est ce qui m’a fait dire à certains qu’il faut qu’il comprennent qu’à la tête du Mali il y a des gens qui ont un coefficient intellectuel largement au-dessus de la moyenne. Comme ils croient qu’ils savent lire nous savons qui est pour la paix qui ne l’est pas.

J’ai fait tout ce rappel pour un peu planter le décor. C’est donc dans cette situation que nous nous sommes retrouvés au second adversaire qui est les catastrophes naturelles exprimé par les inondations. Cette fois-ci, pour les causes, les musulmans diront que c’est la volonté de Dieu et les scientifiques vous diront que c’est le changement climatique. Dans tous les cas nous sommes aujourd’hui dans une situation extrêmement grave au plan humanitaire.
Je dis tout ça parce que à ce niveau il n’y a pas eu trop de débats comme avant. Je voudrais donc vous remercier, vous féliciter pour votre mobilisation. Parce que au-delà de toutes les considérations géopolitiques et géostratégiques qui existent, nous avons constaté avec un intérêt particulier, la mobilisation de tout le monde qu’on appelle de l’action humanitaire. Chacun a fait ce qu’il peut.

Mais comme vous le savez, il y a des nouvelles dispositions qui ont été déjà expliquées. Ce qu’avant quand il y a des catastrophes, des inondations, chaque partenaire intervenait comme il pouvait, il faisait ce qu’il pouvait. L’état aussi faisait ce qu’il pouvait et souvent on se retrouve dans ce qu’on appelle chez nous sandji koro woshi c’est-à-dire quand vous transpirez sous la pluie on ne voit pas que vous êtes en train de travailler.
Les organisations humanitaires et l’État malien face à l’ampleur du désastre qui apparemment n’est pas pour s’arrêter demain, ont montré une détermination qui donne satisfaction à tout observateur averti.

J’ai souhaité donc vous rencontrer pour vous remercier et vous dire que nous sommes très attentifs au rôle que vous êtes en train de jouer. Nous avons aussi décidé de vous faciliter le travail et de nous faciliter aussi. Il faut que maintenant on agisse suivant un système d’entonnoir. Tout ce que nous faisons va converger vers le ministère en charge de l’Action humanitaire de manière à ce qu’on ne fasse pas des actions dispersées et qu’au bout nous puissions avoir des résultats concrets. Bien entendu l’effort de chacun sera documenté et si nécessaire présenter là où il faut parce que je sais que vos organisations mères aussi ont besoin de comptes-rendus. qu’est-ce qui est fait ? Quels moyens ont été déployés pour l’action humanitaire ? Quels sont les résultats ? A ce sujet donc au même titre que le Président, qui est le chef suprême des armée, nous avons un comité interministériel spécialement qui veille sur les inondations et toutes les catastrophes naturelles qui se réunit régulièrement pour faire le point et le compte-rendu est fait au Président.

A partir de la dernière réunion, il y a des mesures qui ont été édictées, qui ont fait l’objet d’un conseil des ministres extraordinaires. La veille le Président de la Transition lui-même s’est déplacer pour se rendre auprès de notre organisme chercher de s’informer. on l’appelle CECOGEC. Aujourd’hui ce travail doit continuer. Je voudrais donc vous saluer et vous demander de façon coordonnée que nous ayons un seul interlocuteur : le ministère chargé de l’action humanitaire. Il y a certains qui donnent de l’argent, d’autres donnent de quoi se loger, des couvertures, des tasses, des médicaments. Tout cela nous souhaitons que ça soit ordonné, organisé au niveau du ministre chargé de l’action humanitaire.

J’ai donc souhaiter vous rencontrer et vous dire que le travail que vous êtes en train de faire c’est pas le Sandji koro wosh, vous n’êtes pas en train de transpirer sous la pluie. Nous voyons et apprécions les efforts que vous faites. Pour bien les documenter, et pour que nul ne se trompe sur le rôle de nos partenaires, nous avons demandé au ministre de la Sécurité et de l’action humanitaire en relation avec tout le monde de faire une seule porte d’entrée.
D’ailleurs tout de suite après votre retrait nous allons avoir une réunion du comité interministériel pour faire le point de la situation de la semaine passée et à quoi nous nous attendre, nous préparer pour la semaine prochaine.

Mesdames et Messieurs,
C’est le message que je voudrais vous passer auprès de vous. nous sommes dans une situation comme ça on est sur le front de la guerre. Je vous ai expliqué un peu comment on y est arrivé. Là-bas il y a des débats, je sais que vous êtes des émissaires. Votre rôle ce n’est pas ça mais je vous ai donné juste ces informations.
L’autre front, les partenaires c’est vous. c’est pour cela que j’ai souhaité vous rencontrer, pour vous remercier encore au nom de notre gouvernement et de notre peuple. Nous sommes extrêmement sensible à ce que vous êtes en train de faire. Merci bien dans ce que je voulais vous dire.

Maintenant pour ce qui est débat technique les ministères chargé de l’action humanitaire je sais que même hier ils ont eu une réunion je crois avec vos organisations. Tout ce qui est technique parce que je sais qu’on peut beaucoup apprendre de vous parce que vous avez la main à la patte. C’est votre travail au quotidien. Nous sommes preneur de toutes les idées. Nous sommes preneur de tous les savoir-faire tout. Cela va s’organiser au niveau du ministère chargé de la Solidarité qui nous faire régulièrement ses conclusions et ses décisions.
Lorsque vous aurez le sentiment qu’il y a des dispositions qui ont besoin des mesures légales et réglementaires n’hésitez pas d’en discuter avec le ministère de la Solidarité et nous nous ferons le devoir de donner une suite favorable.

Voilà ce que je voulais vous dire. On a nos soldats au feu , la protection civile qui est aussi nuit jour au front et ce sont les deux pieds sur lesquels nous parlons, nous marchons. Au comité interministériel chargé de cette question nous avons décidé de l’élargir au ministre de l’Environnement, au ministre des Domaines parce que beaucoup d’inondations ont des causes qui ne viennent pas comme on dit de Dieu. Parce que chez nous quand les gens n’ont pas une solution à un problème seulement on dit c’est Dieu. Mais il y a les solutions. Ici nous avons donc dit que le ministère de domaine va être là, le ministre de l’environnement aussi.
Nous souhaitons vraiment que nous travaillons en très bonne intelligence et que le travail l’action humanitaire donne effectivement satisfaction à toutes les parties, à ceux qui vous ont mandatés et à notre peuple qui est censé être bénéficiaire de votre action.

Mesdames et messieurs,
Voici ce que je voulais vous dire. Je voudrais vous remercier. S’il n’y a pas de questions particulières la séance est levée.
Merci beaucoup

 

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