La liste des bénéficiaires de la 2e tranche des 12 566 logements sociaux tant attendue est finalement publiée avec certaines erreurs qui ont suscité une fois de plus un tollé qui ne dit pas son nom. Et pour cause ! Parmi les bénéficiaires figurent des enfants qui ne remplissent point les critères d’attribution. Se voyant sur le banc des accusés, les autorités de transition à travers le ministre l’Urbanisme, de l’habitat, des domaines, de l’aménagement du territoire et de la Population, se sont exprimées sur la question, mardi soir, sur les antennes de l’ORTM.
Selon le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat, des domaines, de l’aménagement du territoire et de la Population, Brehima KAMENA, une partie des 225 lots qui font l’objet de polémique sont occupés illégalement pas des personnes en complicité avec certaines agentes de l’OMH ; et le reste n’est pas en mesure à être attribué, puisqu’inachevé.
Sur le plateau de nos confrères de l’ORTM, le ministre KAMENA a expliqué que sur la présente liste jugée frauduleuse, que l’on pouvait lire des noms des enfants et l’absence totale de 225 logements comparée à la première liste. Ce qui a fait l’objet polémique dans la presse et sur les réseaux sociaux.
Il a ainsi rappelé que la première liste qui a été annulée, il y a plus de deux mois, comportait 225 bénéficiaires de plus.
« C’est l’occasion de vous expliquer la différence de nombre. Nos enquêtes nous ont montré tout simplement que la plupart de ces personnes avaient des notifications signées par des agents indélicats de l’office malien de l’habitat. Ces notifications prévoyaient que les logements sont attribués au titre de la première tranche des logements sociaux. Première tranche dont la liste a été publiée en 2019. Mais si vous regardez la liste de la première tranche, vous n’allez pas retrouver les noms de ces personnes détentrice de ces notifications litigieuses et nous avons pu recenser 187 personnes et nous avons la copie de ces notifications qui après vérification se sont avérées fausses », a-t-il été clair.
Suite à cette affaire, a-t-il savoir, deux agents sont sous mandant de dépôt. Et un autre agent a quitté son poste et est introuvable.
« Nous allons engager une procédure pour expulser tous ceux qui ont des fausses notifications et qui se trouvent aujourd’hui dans des logements sociaux qui doivent être attribués au titre de la deuxième tranche. Par précaution, la commission a décidé tout simplement de ne pas attribuer ces logements qui sont aujourd’hui illégalement occupés pour éviter toute confrontation entre les nouveaux bénéficiaires et les personnes qui occupent illégalement ces logements. C’est la raison principale de la diminution du nombre officiel des logements attribués », a-t-il rassuré l’opinion nationale.
Le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat, des domaines, de l’aménagement du territoire et de la Population a révéler aussi qu’une autre raison est que certains logements ne sont pas terminés et qui ne sont prêts à habiter.
« Nous avons une autre raison, nous avons des logements qui ne sont pas totalement terminés et qui ne peuvent pas faire l’objet d’attribution. Lors de la saisie, nous avons constaté quelques erreurs sur quelques noms. On m’a rapporté trois cas. Contrairement à ce qui se dit, ces trois personnes ne sont pas des bébés, ce sont adultes », a-t-il dit, sans pour autant indiquer un délai précis dans lequel les personnes victimes de ces dysfonctionnements peuvent être mis dans leur droit.
PAR CHRISTELLE KONE
Source : Info-Matin