Au Mali, un ralentissement de l’activité économique a été observé en 2018, avec un taux de croissance du PIB de 4,7%, après 5,3% en 2017.
L’information est contenue dans la dernière publication de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) « Balance des paiements et de la position extérieure globale du Mali au titre de l’année 2018 ».
En effet, le taux d’inflation de la République du Mali s’est établi, à 1,9% en 2018, contre 2,4% en 2017, conforme à l’objectif d’inflation de 3,0% maximum fixé dans le cadre de la convergence de l’UEMOA. Au niveau des finances publiques, informe-t-on, le déficit global base engagements et dons compris, s’est accentué en 2018, avec un montant de 453 milliards, soit 4,7% du PIB contre 2,9% en 2017.
« Les transactions économiques et financières entre le Mali et le reste du monde pendant l’année 2018 font état d’une amélioration du profil des échanges, avec un solde global ressorti excédentaire de 105 milliards, après le déficit de 41 milliards enregistré un an plus tôt », confie le rapport. Ajoutant que le compte des transactions courantes a affiché un déficit de 465 milliards la même année, en consolidation de 180 milliards par rapport au niveau de l’année 2017.
« S’agissant du compte financier, il a enregistré un solde de -401 milliards, après -417 milliards en 2017. Ce montant correspond à 72 milliards d’acquisitions nettes d’actifs financiers et 473 milliards d’accroissement net des passifs », relève le document.
A l’en croire le rapport parvenu à la rédaction du Journal de l’économie malienne (Lejecom), résultant des diverses évolutions citées ci-dessus, le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire de 105 milliards.
En effet, explique-t-il, les créances nettes de la Banque centrale sur les nonrésidents se sont accrues de 115 milliards tandis que celles des autres institutions de dépôts ont fléchi de 10 milliards à fin 2018.
« La position extérieure globale s’est chiffrée à -4.466 milliards, après -4.380 milliards un an plus tôt, en raison de l’augmentation plus rapide du stock de passifs financiers envers les non-résidents », conclut le document.
Bassirou MBAYE
lejecom