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Oui je suis PEULH !!!, un hommage de Me Alioune Badara Cissé à l’ethnie

Dans une note à l’allure de poème, le Médiateur de la République du Sénégal, Alioune Babara Cissé, a rendu un vibrant hommage à l’Ethnie Peuls lourdement touché par le massacre du village d’Ogossagou dans le Nord du Mali.

L’hécatombe humaine qui a eu lieu au village d’Ogossagou dans le Nord du Mali faisant plus de 160 morts de Peuls, suscite toujours des réactions de compassion qui vont à l’endroit de l’Ethnie Peuls meurtrie par cette barbarie. A l’instar du procureur de la CPI Fatou Bensouda, du président sénégalais Macky Sall, d’Ousmane Sonko et bien d’autres personnalités qui ont condamné ce massacre,  Alioune Babara Cissé, la mort dans l’âme, a apporté sa compassion à l’Ethnie dont il a, par ailleurs chanté les litanies dans un écrit à l’allure de poème titré de La Nubie ancienne et pharaonique.

De la Nubie ancienne et pharaonique

Au Cap de Madiba qui symbolise la renaissante Afrique,

Mon sang a irrigué les veines,

de l’authentique et résiliente Afrique.

Pasteurs des vastes prairies aux airs purs,

Mon souci en oubli de soi

Est de préserver et de perpétuer la vie des créatures qui baignent et verdissent

Celle de celles qui braient , meuglent et beuglent.

Ma taille, en fine silhouette, est grande.

Mon teint couleur miel, un tantinet basané – brun ambré

fait de moi l’origine des couleurs et la somme de celles ci.

Je me rapproche du ciel chaque jour davantage,

Voyant toujours plus loin que le bout de mon nez aquilin,

Je contemple les nuages et prédis l’imminence et l’intensité des orages.

L’on emprunte mon mode de vie et ma culture pour décrire ce que les patriotes décrient.

La vérité est que nul ne se soucie de moi.

Je ne suis ni urbanisé, ni éduqué,

Je ne suis ni soigné, ni véhiculé.

Je ne suis raccordé ni à l’eau, ni à l’électricité ;

La distance ne m’émeut pas. Buste Droit est mon signe du zodiac ;

L’état civil confond mon âge à la taille de mon bâton de berger.

Jouir du lait de mes vaches et de ses dérivés n’est pas mon seul délice,

Mes femmes, belles en coiffe bien de chez nous, exhibent en souriant et en festoyant leurs parures dentaires toutes dorées.

Elles sont douces, généreuses et accueillantes, timides et discrètes mais attentionnées.

Elles perpétuent notre histoire et notre avenir en nous traçant un futur très simple au temps composé de la patience et de l’endurance !

Assez ! Je m’indigne !

Oui je suis Peulh !!!

Silence, on m’extermine.

 

Source: beninwebtv

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