Au Niger, la manifestation avait d’abord été autorisée par la justice, avant d’être finalement interdite en appel. La coalition Tournons La Page (TLP) voulait tout de même manifester pour dénoncer la présence de troupes étrangères dans le pays mais la police a bouclé les principales places, à Niamey, empêchant tout rassemblement.
Malgré l’interdiction de la manifestation de la coalition Tournons la page et en l’absence des responsables sur le terrain, des jeunes ont bravé cette interdiction.
La place Toumo, principal point de ralliement des manifestants, avant de démarrer leur marche pacifique, a été prise d’assaut dès les premières heures du matin par la police anti-émeute.
Il en est de même pour la grande place de l’Assemblée nationale, lieu du meeting. Là également, plusieurs véhicules de la police bouclent l’accès, la rendant inaccessible aux manifestants.
C’est donc dans les ruelles avoisinantes que les premiers attroupements de jeunes ont été dispersés par la police et la Garde nationale. C’est le cas devant l’école Canada, au rond-point Eglise et du boulevard du Grand marché où l’on assiste à des échanges de grenades lacrymogènes et coups de matraques face aux pierres lancées par les manifestants.
Partout où les forces de l’ordre sont intervenues, les manifestants ont été dispersés. On ignore pour l’instant le nombre de manifestants interpellés par la police. Les deux principaux responsables de la coalition Tournons la page n’ont pu être joints au téléphone.
Rappelons que cette manifestation, interdite, avait pour objectif de protester contre la présence des forces étrangères au Niger. Les forces françaises sont particulièrement visées.
Par RFI