Le banditisme dans la capitale malienne prend de l’ampleur. Une situation traduite par l’augmentation de la fréquence des braquages à main armée en pleine journée, causant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines. D’où la psychose et la peur chez les paisibles citoyens. Dans une Note de service à la date du 3 décembre 2020, l’Etat-major de la Garde Nationale du Mali, sous l’égide du Colonel Jean Elysée Dao, à travers le Groupement Territorial du District de Bamako a instruit quelques mesures fortes pour lutter contre ce phénomène. Ces mesures édictent des restrictions aux agents en faction au niveau des structures financières, dont des banques.
La capitale malienne est devenue un véritable Farwest, où on assiste à toutes les formes de banditisme très souvent en pleine journée. Un phénomène dont sont victimes des paisibles citoyens et au péril de leur vie. Les agences financières et leurs clients sont les cibles principales de ces bandits armés. Ce, souvent avec la neutralisation d’abord des agents de sécurité, censés sécuriser ces lieux, avant de passer leur acte.
Ces braquages multiples, des scènes qu’on ne voyait qu’au cinéma, coupent de nos jours, le souffle aux Bamakois et inquiètent plus d’un.
La situation n’a pas laissé indifférentes les autorités en charge de la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Au niveau de la Direction Générale de la Police Nationale, sous l’égide du DGPN, Ag Infahi, une réunion d’urgence a été convoquée pour alerter les chefs d’unités sur la recrudescence de ce phénomène.
Quant à la Garde Nationale, pour le chef d’Etat-major de ce corps d’élite des forces armées et de sécurité, le Colonel Jean Elisée Dao, l’heure n’est plus au discours, mais à l’acte. Cela, conformément à l’ampleur et les dangers de cette nouvelle forme du banditisme urbain dans la capitale malienne.
A cet effet, le premier acte posé par la hiérarchie de la Garde nationale est destiné aux agents, notamment ceux en faction au sein des établissements financiers et bancaires. Ainsi, à travers une note de service à la date du 03 décembre 2020, avec comme objet A/S des dispositions de sécurité, l’Etat-Major de la Garde Nationale du Mali à travers le Groupement Territorial du District de Bamako a edicté un certain nombre de mesures.
De ces mesures, nous pouvons noter entre autres instructions : la présence obligatoire d’au minimum deux(2) gardes pour l’ouverture d’une agence ou service de commerce, du port obligatoire d’armes pour les agents en faction. Ce n’est pas tout, car la hiérarchie des hommes en bérets chocolat a instruit l’interdiction formelle de manipulation du téléphone étant de faction. « Tous les éléments de service doivent être en tenue correcte. Eviter tout attroupement pour des fins de causeries ou de thé autour des postes » ordonne ladite note de service. Elle instruit également que, par un entretien régulier, le chef de poste doit s’assurer du bon fonctionnement des armes et autres moyens mis à la disposition des agents. Et également d’instruire que, étant de service, tout élément doit être particulièrement vigilant. Et de signaler rapidement tout comportement suspect.
Dans la dernière ligne de cette note on peut lire ceci: « Les autorités civiles auprès desquelles les agents sont déployés sont priées de rapporter au commandement toutes infractions ou mauvais comportement constatés ».
Ces mesures, a précisé le chef de la brigade territoriale de la Garde nationale du district de Bamako, seront appliquées et feront l’objet d’une attention particulière et les contrevenants s’exposeront à des sanctions disciplinaires sévères.
Ce qui est bien clair.
Par Maïmouna Sidibé
Source: Le Sursaut