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MOUTON DE TABASKI : Pourquoi est-ce si cher ?

En fonction de l’embonpoint et de la taille, le mouton est cédé entre 40 000 FCFA et 110 000 FCFA dans les capitales régionales. A Bamako, les prix du bétail se situent dans la fourchette 45 000 FCFA à 125 000 FCFA, selon la Direction nationale des Produits et des Industries animaliers. Alors que sur les marchés de bétail de la capitale, le précieux sésame coûte entre 80 000 FCFA et 700 000 FCFA. Plusieurs facteurs sont évoqués pour justifier cette flambée des prix des moutons pour la Tabaski cette année.

L’acquisition du bélier pour les chefs de ménages à revenus modestes est un parcours de combattant en 24 heures de la Fête. Si les clients ont préféré attendre les derniers jours pour espérer que les prix baissent ou par manque d’abris de sécurité, les revendeurs, eux, persistent à vendre les moutons à des prix sans précédent. Ils justifient cette situation par l’insécurité, le transport, l’entretien du bétail, la multiplication des intermédiaires dans la revente et bien d’autres.

Le regard perdu, semblant discuter de lui-même les prix de ses 16 moutons, le vieux Bakary, est assis, en tenant dans sa main un reçu. A la question de savoir ce qui se passe, il répond : « Ce sont les gens du grabaal (NDLR parc de bétail). Ils prennent 100 fcfa par tête avec tous ceux qui sont ici pour vendre leurs moutons. Moi je leur ai donné 1000 f pour mes 16 moutons. Et avec tout cela, on veut que les prix ne grimpent pas. Les prix de l’aliment bétail sont excessifs, nous payons entre 2000 et 3000/ tête pour le transport avec le risque de l’insécurité », déplore-t-il.

Les acteurs du secteur affirment que depuis la crise de 2012, la location des camions pour transporter le bétail est passée de 800 000 f à 1 200 000f, sans compter que ce montant ne prend pas en compte les frais de poste de contrôle, du berger surveillant, du chargeur ou de la vaccination.

La vente promotionnelle annoncée par le Gouvernement avec un objectif de 11 200 têtes pour le district de Bamako ne semble pas apaiser les cœurs des chefs de famille qui dénoncent une surenchère, qui ne se justifie pas. Et pourtant les troupeaux de moutons défilent dans les rues de la capitale à longueur de journée sans trouver de grands preneurs.

Cette hausse des prix n’est pas propre à la capitale, dans les localités du centre, à Koro par exemple, les moutons sont intouchables : « Moi j’ai envoyé 75 000 à mon grand frère pour qu’il puisse me trouver un mouton pour la fête. Deux jours après, il m’a rappelé pour dire qu’il n’a pas pu trouver un mouton à ce prix », explique Hassana, Agent commercial à Bamako.

Par ailleurs, malgré la flambée des prix, il y a des chefs de famille qui n’hésitent pas à rafler la mise comme si nous sommes dans deux mondes différents.

Andiè A. DARA

Source: Bamakonews
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