Comme annoncé le général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly a lancé son mouvement dénommé «Plateforme pour le Changement». C’était ce samedi soir au terrain de football de Magnambougou en Commune VI du district de Bamako. Des centaines de milliers de personnes ont répondu présent.
Tout de blanc vêtu, en Bazin richement brodé à la manière de certaines communautés au nord de notre pays, et coiffé d’un bonnet tout aussi blanc, le général Moussa Sinko Coulibaly fait son entrée dans le stade municipal de Mangnambou à 17h. Il fait le tour de la tribune des invités d’honneur tout en saluant la foule des deux mains. Tous veulent le voir, lui serrer la main. A la tribune des invités, le président de la Plateforme pour le changement rejoint les personnalités venues lui apporter leur soutien. Parmi elles, on peut citer l’ancien candidat aux élections présidentielles Dramane Dembélé, l’avocat et ancien ministre Me Malick Coulibaly, le député Mamadou Hawa Gassama ou encore le maire de la Commune VI, Alou Coulibaly, seul maire de l’opposition à Bamako qui lui a, par ailleurs, offert son stade. C’était suite à l’annulation de sa réservation du Stade du 26 mars.
Prenant la parole après la lecture de sa biographie, le Général Moussa Sinko Coulibaly paraît un peu hésitant face à la marée humaine devant lui. Sans documents écrits, il se lance. Pendant 40 minutes, en français puis en bambara, l’homme dévoilera son message au public qui l’écoute, religieusement. Un message axé, comme on pouvait s’y atteindre, sur la dénonciation du régime IBK. Régime qu’il a lui-même contribué à mettre en place il y a de cela quatre ans. «Les gens me demandent si nous nous sommes trompés en mettant ce régime en place. Non! Nous ne nous sommes pas trompés. Nous avons plutôt été trahis par le régime IBK», s’emporte-t-il, sous les ovations de la foule.
Le procès du régime IBK, ne s’arrête pas là. Il continue de plus belle. A entendre l’orateur, le seul souci du pouvoir IBK, c’est comment surfacturer pour s’acheter des choses de luxe alors que la population meurt faute de soins. «Ils ne se soignent pas ici avec nous, alors notre santé n’est évidemment pas leur problème», affirme-t-il. Et d’ajouter: «IBK ne fait plus partie de la solution, il est devenu un problème pour le Mali». Un conseil, formule le général, «que le Vieux abandonne». «Car je ne suis pas sûr que même ses ministres votent pour lui en juillet prochain», annonce-t-il, le doigt toujours pointé vers le ciel. Pour terminer, le général Moussa Sinko Coulibaly a invité tous les Maliens à rejoindre son mouvement. «C’est une plateforme ouverte à tous ceux qui veulent le changement», a-t-il conclut.