Moussa est libre ! Après avoir passé trois jours au centre de rétention administrative de Toulouse, ce jeune Malien de 18 ans rentre ce vendredi soir en Lozère. Il reste soumis à une obligation de quitter le territoire français jusqu’en avril 2022.
Brice Saint-Pierre, le patron du “Lavoir des Causses”, la blanchisserie du Massegros (Lozère) respire un peu mieux. Moussa Tambadou, le jeune Malien de 18 ans avec qui il a signé un contrat d’apprentissage est sorti libre après son entrevue avec un juge des libertés et de la détention de Toulouse. Le jeune homme avait été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir refusé un test PCR alors qu’il se trouvait au centre de rétention administrative de Toulouse. Il avait été interpellé mercredi matin à Mende en vue de son expulsion. L’Administration estimait que ses papiers n’étaient pas en règle. Brice Saint-Pierre qui le soutient depuis le début, l’a ramené ce vendredi soir en Lozère. “_Je pense qu’ils ont été sensibles à l’investissement que j’avais pour ce jeune_. Il le mérite. Mon investissement était tout à fait normal. Je ne devais pas le lâcher. J’avais dit que coûte que coûte, je serais là jusqu’à la dernière minute pour l’aider.”
Je n’étais pas obligé mais c’est mon salarié, il m’a fait confiance. Moussa le mérite. Il n’a pas de famille en France, donc il faut le soutenir. Un jeune comme ça qui s’investit et veut tranquillement vivre en France, il ne peut pas repartir au Mali.
Un sursis jusqu’en avril 2022
Moussa est libre mais son obligation de quitter le territoire français court jusqu’en avril 2022. Il ne pourra donc toujours pas travailler. “Il a pris du sursis donc _tout peut recommencer mais on a gagné une première bataille_. On espère que l’Administration étudiera à nouveau les documents qu’on a fournis, prouvant son identité. Et qu’elle fera preuve d’humanité.” Brice Saint-Pierre peut compter sur le soutien de RESF (Réseau éducation sans frontière) 31 et 48 qui accompagnent le jeune homme. Il peut aussi compter sur l’association “Patrons solidaires”. “Ca fait chaud au cœur parce qu’on avait l’impression d’être tout seuls.” Le patron de la blanchisserie compte mettre à profit les prochains mois pour permettre à son apprenti de travailler et rester définitivement en France.
Source: francebleu