Dans une pétition signée du bureau du Comité de Soutien de la Dynamique Monseigneur Kpodzro Mali (DYMK Mali), la diaspora togolaise au Mali a, lors de son « meeting pour la libération du Togo » tenu ce 1er aout 2020 à Bamako, pour la sortie de crise, exigé « un retour sur le scrutin présidentiel du 22 Février 2020…» et « la remise du pouvoir au vrai vainqueur de cette élection, en la personne du Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo ». Intégralité de ladite pétition.
« Depuis 1963, trois ans après son indépendance, le Togo traverse une crise politique engendrée par un coup d’Etat militaire et l’assassinat du Père de l’Indépendance, Sylvanus Olympio. Cette situation anormale, la toute première dans l’Afrique noire indépendante, s’est perpétuée avec celui qui a endossé le coup d’état et l’assassinat, Gnassingbé Eyadema. Ce dernier, conscient de l’illégitimité de son pouvoir arraché par les armes, a instauré dans le pays une dictature implacable caractérisée par des intimidations, des assassinats des citoyens, des emprisonnements, des tortures de toutes sortes, la suppression de toutes les libertés individuelles et collectives…
A sa mort en 2005, après 38 ans de pouvoir et une série d’élections frauduleuses entachées de violences, l’armée commit un autre coup d’état institutionnel et constitutionnel en intronisant le fils du défunt, Faure Gnassingbé, contre la volonté populaire. La révolte du peuple togolais contre cette flagrante injustice fut mortellement réprimée par l’armée et les milices de la dictature et on dénombra un millier de civils tués selon les organisations de défense des droits humains.
Voici 15 ans que Faure Gnassingbé est au pouvoir, alignant, à l’instar de son père, les élections frauduleuses émaillées de violence, avec le soutien indéfectible de l’armée et des milices. En guise d’illustration, la dernière élection présidentielle du 22 Février 2020 a été remportée, selon les rapports des observateurs de bonne foi, du peuple souverain et des partis d’opposition, par le candidat de l’opposition Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo. Mais une fois de plus, le régime togolais s’est servi de l’armée et des milices pour tronquer la vérité des urnes.
Ce chaos politique a engendré une profonde carence économique du Togo provoquée par la gabegie, le népotisme, la prévarication, les détournements de sommes colossales dans les deniers publics, faisant des Togolais l’un des peuples les plus pauvres d’Afrique et du monde.
Comme le Togo ne peut perpétuellement demeurer un mauvais exemple dans la sous-région ouest-africaine résolument tournée vers la démocratisation, il est temps que les Togolais, les Etats membres de l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union africaine, et toute la communauté internationale, penchent sur la situation de ce pays.
Nous, Togolais résidant au Mali, regroupés dans le comité de soutien à la Dynamique Monseigneur Kpodzro Mali, proposons donc, ce jour du 1er Août 2020, pour une sortie définitive de la longue crise qui secoue ce pays :
- Un retour sur le scrutin présidentiel du 22 Février 2020, sous l’égide d’observateurs nationaux et internationaux impartiaux, à travers le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote comme l’ont exigé les autorités américaines, pour que triomphe la vérité des urnes, la seule voie pour calmer la grogne du peuple togolais.
- La remise du pouvoir au vrai vainqueur de cette élection, en la personne du Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo.
Ce dernier, une fois installé au pouvoir, s’attèlera rapidement à régler les urgences suivantes :
- Les réformes institutionnelles, constitutionnelles et électorales
- Le respect de la liberté de la presse
- Le respect des principes des droits de l’homme
- La libération des prisonniers politiques
- La mise en place d’un cadre pouvant permettre le retour au pays des exilés politiques dont les plus connus sont : Akila Francois Boko, Olivier Amah, Tikpi Atchadam.
Nous sommes pleinement convaincus que si tous ces points sont abordés en toute sincérité et avec bonne foi, et que des solutions concrètes et pérennes leur sont apportées, le Togo retrouvera enfin la stabilité sociopolitique et économique, et cessera d’être ce mauvais exemple et cette menace qu’il représente dans la sous-région ouest-africaine.»
CYRIL
Source: Icimali