Les derniers soldats français ont quitté le Mali, ce lundi, après plus de neuf ans de présence. Accueillis comme des sauveurs face à la menace djihadiste en 2013, ils quittent le pays dans un climat d’hostilité alimenté par la junte militaire au pouvoir.
Pour certains Adama Cissé, membre du parti politique Adema-PASJ (Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice), ce départ est une occasion pour les Maliens de reprendre leur destin en main.
“Moi, comme beaucoup d’autres Maliens, j’ai attendu avec impatience le départ des troupes étrangères, dit-il. Mais après ce départ que nous attendions tous, il y a beaucoup de choses à faire. Nous devons travailler dur pour combler ce vide, c’est à nous Maliens de travailler main dans la main pour combler ce vide.”
Pour d’autres, le retrait des troupes françaises ne change pas grand-chose. “Les gens n’ont pas compris que si la France part ou reste ça ne changera rien, estime un soudeur de Bamako. Le Mali doit prendre ses responsabilités, que la France parte ou reste il doit prendre ses responsabilités.”
Alors que l’opération Barkhane a mobilisé jusqu’à 5 500 militaires français, ils ne seront plus que 2 500 à la fin de l’année, notamment au Niger et au Tchad.