Cet ancien député ivoirien, proche de Guillaume Soro, a été interpellé à Bamako le 10 août. Pourquoi, et dans quelles circonstances ?
L’affaire fait couler beaucoup d’encre au Mali. Et pour cause : son principal protagoniste n’est autre que Sess Soukou Mohamed, dit Ben Souk. Cet ancien député de Dabou (Côte d’Ivoire) est un proche de Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, aujourd’hui en exil. Son interpellation, le 10 août à Bamako, complète le tableau de chasse du procureur de la Commune-IV, Idrissa Hamidou Touré.
Le 11 août, ce dernier a précisé dans un communiqué que Ben Souk avait été interpellé en vertu d’un « mandat d’arrêt international [émis] le 16 novembre 2020 » par la justice ivoirienne, qui l’accuse « d’actes subversifs pouvant admettre une qualification pénale, commis sur le territoire national ».
NE LE VOYANT PAS REVENIR, SES AMIS ONT D’ABORD PENSÉ À UN ENLÈVEMENT. »
Selon Idrissa Hamidou Touré, une commission d’enquête préliminaire, dirigée par la gendarmerie, a été diligentée « pour identifier les différentes implications et déterminer leur volonté criminelle en vue d’une saine application de la loi ».
Le 10 août, ne voyant pas revenir Ben Souk, ses proches ont d’abord pensé à un enlèvement. « On a cru que [le président ivoirien] Alassane Ouattara l’avait kidnappé », explique Mme Hadja Assa Sow, dont Ben Souk a épousé la fille. C’est alors qu’il rendait visite à cette dernière, dans le quartier populaire de Doumanzana, que l’ancien député a été arrêté, en plein jour.